Un terrible incendie, survenu dans l'une des habitations de fortune de la cité Général Ferrado, à Gambetta, a semé une très grande panique et une grosse consternation aux six membres d'une même famille qui partagent une même pièce et se retrouvent dehors, suite à ce tragique incident. Les circonstances du drame sont probablement dues à un court circuit, selon les déclarations des sinistrés. Mouffok Abdelkader, 30 ans, le propriétaire de la pièce dont il est question, déclarera: «Nous partageons, mes enfants et moi, une seule pièce et nous dormions justement, lorsque la chambre a pris feu. Nous avons donc immédiatement évacué les lieux et il était près de deux heures du matin, lorsque les agents de la protection civile ont pu maîtriser le feu. Cependant notre unique pièce et tout ce que s'y trouvait, comme meubles et articles scolaires des enfants, ont brûlé. Fort heureusement, la bouteille de gaz butane était à l'extérieur, autrement, nous aurions tous péri sous les flammes. Et maintenant, nous nous retrouvons dans la rue, vu que nous n'avons pas où partir.» Notre interlocuteur ajoutera aussi: «J'ai déposé, en 2003, au niveau de la commune, un dossier pour bénéficier d'un logement social, mais jusqu'à ce jour, je n'ai reçu aucune réponse. Et voilà maintenant que j'ai même perdu la seule et unique pièce qui m'abritait, mes enfants et moi.» Baghousse Meriem, l'une des voisines, habitant la même maison, témoignera: «Il était deux heures du matin, lorsque nous nous sommes réveillés en sursaut, en entendant des cris assourdissants et heureusement que notre voisin a eu la présence d'esprit à faire sortir la bonbonne de gaz, sinon, les 18 familles habitant cette vieille bâtisse, auraient tous succombé sous les flammes. Nous habitons ici, depuis plusieurs années, et la maison que nous partageons risque de s'effondrer à tout moment. Nous avons tous déposé des dossiers pour demander des logements sociaux, mais nous n'en avons pas encore bénéficié.» Hadjari Fatima, une autre voisine, partagera les mêmes propos en ajoutant: «Les 18 familles, habitant cette maison, courent quotidiennement de très grands risques, pourtant nous avons déposé plusieurs dossiers, mais le plus désolant, reste le sort de cette famille. Nous pouvons les accueillir provisoirement chez nous, mais ce n'est qu'une solution temporaire, les autorités habilitées doivent donc leur procurer, et en toute urgence, un toit, vu l'approche de l'hiver qui s'annonce, d'ailleurs, très rude.»