C'est le désespoir total, voire la désolation, diront bon nombre de jeûnes universitaires, et plus particulièrement des psychologues, concernant l'ouverture des nouvelles crèches, projet du président de la République, implantées à travers la wilaya de Mostaganem. «Achevées il y a quelques temps, ces crèches ne vont pas être opérationnelles pour bientôt et risquent de traîner suite à l'application des cahiers des charges qui stipule des conditions imaginaires dépassant tous nos moyens» déplorent ces jeunes universitaires, diplômés en psychologie et en éducation. «La mise à prix pour l'adjudication est fixée à 720.000 dinars annuellement, soit 6 millions de centimes mensuellement, en plus de l'équipement qui sera à la charge des jeûnes bénéficiaires», regrettent à l'unanimité A.M. de Sidi Ali, M.H. de Hadjadj, et les demoiselles O.K. et A.A. de Aïn Tédelès. «Comment peut-on acquérir ces nouvelles crèches, dont la wilaya en a grand besoin, pour satisfaire la population, alors que nous venons à peine d'entamer la vie active ? A ces conditions, les parents des enfants devront payer 5.000 dinars par mois, chose impossible, surtout au niveau des zones semi urbaines comme Sidi Ali, Sidi Lakhdar, Hadjadj, où les familles ont un petit revenu», précise A.D., directeur d'une petite crèche privée à Sidi Ali. Et d'ajouter «les parents pourront cotiser jusqu'à 2.000 dinars et pas plus. Dépassant cette somme, personne ne pourra y adhérer.» D'ailleurs, des offres lancées par certaines APC se sont avérées infructueuses. Aussi, les jeunes universitaires interpellent madame le Wali pour revoir les cahiers des charges afin de baisser le prix de location mensuel des crèches et parallèlement créer de nombreux postes d'emploi. «Une seule crèche peut employer jusqu'à huit jeunes chômeur», dira O.K. «Les conditions d'acquisition lourdes ont poussé beaucoup de jeunes à créer leurs propres crèches, à des prix acceptables, sans toutefois respecter les normes requises, telles l'hygiène, l'aération et sans les équipements nécessaires», diront certains parents concernés par l'ouverture de ces crèches pour permettre à leurs enfants d'en bénéficier. Les jeûnes universitaires craignent également que ces crèches tombent entre les mains des personnes non professionnelles attirées simplement par le gain facile au détriment de l'éducation et la bonne prise en charge des enfants en bas âge.