La filière apicole a enregistré cette année à Sidi Bel-Abbès une baisse importante de la production de miel pur. Selon les premières estimations de la direction des services agricoles, celle-ci ne dépassera pas les 200 quintaux, soit 250 quintaux de moins que la campagne précédente clôturée avec un pic de production de 450 quintaux et une qualité de produit exceptionnelle. Spécialistes et producteurs locaux de la filière expliquent une telle chute par la conjugaison d'un certain nombre de facteurs défavorables qui a eu pour effet de perturber considérablement le cycle naturel d'alimentation de production des abeilles et la conduite des ruchers dans leur ensemble jusqu'à leur entrée en production. Kechar Kaddour, ingénieur en production et santé animale, citera entre autres l'effet néfaste de certains désherbants chimiques, utilisés à l'excès par les agriculteurs de certaines zones mélifères, et la vague de froid ayant sévi dans la région au printemps dernier et qui a eu pour conséquence de fixer les essaims à l'intérieur des ruches pendant des semaines et rater ainsi au moment de la grande floraison des plantes. Le président de l'association des apiculteurs professionnels, Mimoun Badi, abondera dans le même sens en mettant l'accent sur d'autres paramètres qui auraient tendance, de son point de vue, à gêner le développement de l'apiculture au niveau de la wilaya de Sidi Bel-Abbès. Il s'agit notamment du volet formation pour la profesionalisation du métier d'apiculteur et la question de l'assurance du patrimoine apicole qui tarde à prendre forme selon une formule moins contrainte permettant de couvrir tous les risques inhérents à la pratique de l'apiculture.