Rendement n La production de miel a augmenté de manière «appréciable» à Batna passant à 3 148 quintaux en 2009 contre 2 045 l'année précédente et seulement 1 200 quintaux en 2000. C'est ce qu'a affirmé, jeudi, Mohamed-Lamine Grabsi, directeur des services agricoles de la wilaya. Selon lui, ce rendement place cette wilaya au second rang à l'échelle nationale (après Blida), en termes de volume de production et à la première place au plan de l'accroissement de la production, l'objectif de 2 700 quintaux arrêté dans le contrat de performance ayant été «largement dépassé». A ce rythme de croissance et au regard de l'engouement des agriculteurs pour cette activité soutenue par l'Etat, la production de miel devrait «dépasser largement», d'ici à 2014, le plafond de 4 170 quintaux fixé dans le contrat de performance de la filière apicole, a ajouté le DSA. «Pratiquée comme activité secondaire depuis fort longtemps, l'apiculture a pris un essor considérable dans la wilaya dès 2000, année durant laquelle la wilaya comptait 24 000 ruches contre 60 000 actuellement, a encore noté le même responsable. Sur 14 projets de pépinières apicoles, 9 ont été concrétisés, a également ajouté M. Grabsi, relevant que 48 petites unités apicoles ont été récemment créées dans la région dans le cadre du programme du renouveau rural ciblant les zones enclavées. La wilaya des Aurès compte actuellement entre 2 500 et 3 000 apiculteurs dont 203 ont adhéré à la Coopérative apicole de wilaya créée en 1974 et restructurée en 1989. Cette coopérative œuvre actuellement au développement de la filière en assurant la fourniture des équipements et des produits nécessaires aux élevages d'abeilles. Elle exploite notamment une menuiserie produisant des ruches conformes aux normes requises qui «trouvent preneurs même dans les wilayas voisines de Khenchela, Oum El-Bouaghi et de Biskra, a affirmé le directeur de la coopérative, Noui Khenissa. Elle assure également la formation des agriculteurs désirant se lancer dans l'activité apicole, en collaboration avec le Centre de formation professionnelle de Chemora, a également souligné M. Khenissa qui a toutefois regretté que les actions de la coopérative soient «quelque peu freinées par le poids des impôts, notamment la TVA, et la concurrence déloyale». Les responsables du secteur agricole examinent à l'heure actuelle, selon le DSA, les moyens de valoriser cette importante production de miel en encourageant des activités annexes dans le cadre des dispositifs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), et en commercialisant le miel local sur les marchés régionaux et nationaux. Dans cette dernière optique, un «Salon régional des apiculteurs» sera organisé courant 2010 pour «contribuer à placer le produit», favoriser la concertation entre les acteurs de la filière et mettre en valeur les divers types de miel produits.