C'est à la formation de musique andalouse de la ville de Koléa qu'est revenu le privilège de clôturer en beauté, vendredi en début de soirée au Théâtre Régional AEK Alloula, la semaine culturelle de Tipaza à Oran, qui s'est déroulée du 21 au 26 novembre. C'est le dix-septième événement du genre depuis le lancement en 2008, par le ministère de la culture, des échanges culturels interwilayas dans le sillage de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe, la semaine culturelle de Tipaza à Oran, qui vient boucler le cycle des semaines culturelles à Oran de l'année, aura été un rendez-vous très riche en enseignements compte tenu de la richesse du prestigieux patrimoine archéologique et historique que recèle cette wilaya réputée également par ses sites touristiques. La formation Bachtarziya, créée en 1992, qui jouit d'un éloquent palmarès pour s'être illustrée dans diverses manifestations dans le pays à travers les festivals Malouf de Constantine, Sanaa d'Alger ou Hawzi de Blida et à l'étranger, notamment au Festival international d'Avignon et au Maroc, a su séduire les mélomanes oranais qui s'est déplacé en nombre pour l'occasion. L'orchestre, fort d'une vingtaine de jeunes éléments, a gratifié l'assistance d'un florilège de noubas de son répertoire dont les rythmes entraînants ont été scandés d'applaudissements et même fait danser plus d'un spectateur. Il faut saluer la louable initiative d'avoir invité la famille estudiantine à un tel événement, une initiative qui mériterait d'être renouvelée autant de fois que faire se peut. Par ailleurs, en marge de cette cérémonie de clôture, dans un souci d'impulser une nouvelle dynamique culturelle dans la ville, la directrice de la culture de la wilaya d'Oran devait annoncer le lancement d'une série d'ateliers qui seront également prochainement ouverts et devront constituer autant d'espaces appropriés qui permettront aux talents de s'exprimer et de susciter de nouvelles vocations. Un cercle littéraire, domicilié dans un étage du siège flambant neuf de la direction de la culture, sera incessamment opérationnel. Il offrira d'importants moyens matériels : espace de travail, bibliothèque, secrétariat, micro-ordinateur, etc.. à ceux qui sont tentés par l'aventure littéraire. Au premier mardi de chaque mois, des hommes de lettres y seront invités à animer des conférences. Déjà une première rencontre est prévue le 29 novembre à 14h 30 avec M. Benaboura, vice-président de l'APW qui a à son actif deux ouvrages sur l'histoire de la révolution, sur le thème « Rôle de l'écriture dans la révolution de 54 ». Une seconde conférence est programmée pour le mois de décembre qui verra l'intervention du Dr Beldjillali sur les événements de Décembre 1960.