Des citoyens de la ville de Tiaret s'interrogent encore sur tous ces petits chantiers lancés en cette période des grandes pluies, notamment ceux liés à l'amélioration urbaine et la réhabilitation de réseaux d'assainissement. La question dominante qui revient souvent dans les débats de cafés et places publiques, est celle des travaux engagés sur des espaces pourtant refaits mille et une fois. Les cas les plus voyants dans ces opérations répétitives sont toujours ceux des trottoirs et des canalisations que l'on n'arrête plus d'explorer en profondeur, du moins ce qui reste d'un trésor toujours enfoui et non encore mis au ciel!! Sur le boulevard Mohamed Djahlan, au sud, des dizaines de mètres linéaires de carrelages sont arrachés par des entreprises, même constat devant la maternité, la CNAS et le siège de la Sonelgaz dont la rue est transformée en gruyère, l'accès obstrué et sans aucun périmètre de sécurité. Selon un membre actif au sein d'une association, aussi intrigué par toutes ces actions de dégradations, «Les dernières pluies qui se sont abattues sur la ville ont fini par lever le voile sur les malfaçons faites sur les trottoirs d'abord.» Et d'ajouter «détachés sous l'effet de l'érosion et des infiltrations, la ‘trottoirdisation' n'est en fait que du bricolage sous toutes ses facettes. Ainsi, des strates de carrelages encore visibles seraient la démonstration parfaite du gaspillage des deniers publics.» Toujours dans la ville, d'autres travaux, effectués sous le sceau de l'urgence, ne cessent d'alimenter les discussions sinon constituer, à eux seuls, une matière de consommation pour les alarmistes et tous les opportunistes des politiques occasionnelles.