Les forces de sécurité égyptiennes ont renforcé les dispositifs sécuritaires aux abords des infrastructures vitales, des églises et des aéroports, après l'attentat d'Alexandrie qui a fait 22 morts et plus de 90 blessés. Des sources sécuritaires ont annoncé lundi que le ministère de l'intérieur égyptien avait relevé le niveau d'alerte et avait renforcé la sécurité devant les églises, pour prévenir d'éventuels attentats lors du Noël copte, en interdisant le stationnement devant les édifices religieux et en procédant au contrôle des passants. Les services de sécurité ont interdit tout rassemblement devant les églises et ont désigné des contrôleurs devant les portes de ces édifices religieux chargés de reconnaître les fidèles et d'interdire l'accès aux inconnus. Les rues du Caire connaissent un déploiement sécuritaire important, notamment au niveau des principales places publiques et rues de la capitale, outre l'installation de barrages sécuritaires au niveau des carrefours et des issues de la ville. La surveillance des aéroports a également été renforcée, a affirmé le ministre égyptien de l'aviation, Ahmed Chafik, estimant que l'aviation qui est un domaine très sensible nécessite le renforcement des dispositifs sécuritaires 24h/24h. Le ministre de l'intérieur égyptien a révélé, lors d'une réunion ministérielle restreinte, des informations selon lesquelles des parties étrangères seraient impliquées dans cet attentat, outre l'identification de suspects étrangers, qui sont arrivés en Egypte juste avant les fêtes de fin d'année. Par ailleurs, des experts politiques avancent trois scénarios pour l'attentat qui a ciblé l'église des saints d'Alexandrie. Ils évoquent la piste d'Al-Qaïda, à travers les cellules dormantes ou le recrutement de kamikazes notamment étrangers (Afghanistan). Le deuxième scénario concerne une organisation "anarchiste", vu l'importante quantité d'explosifs utilisée. Alors que le troisième scénario avance la thèse d'une organisation "locale" comme celle responsable des attentats de Sinaï. Des sources médiatiques ont affirmé lundi qu'un inconnu s'était introduit dans un commissariat de police, avait tiré sur un policier et s'était emparé de son arme avant de s'enfuir. Selon les mêmes sources, les services de sécurité qui avancent la thèse de la vengeance, sont à pied d'oeuvre en vue d'élucider ce crime.