Des étudiants ont organisé mercredi un sit-in devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour revendiquer la "valorisation" du diplôme d'ingénieur, une demande à laquelle le ministère a répondu récemment en assurant que les diplômes décernés par les Ecoles nationales supérieures sont "toujours en vigueur". Des centaines d'étudiants étaient présent à ce sit-in au cours duquel ils ont appelé à ce qu"un dialogue "constructif" s'instaure entre les étudiants et le ministère.Ces étudiants réclament la valorisation du diplôme d'ingénieur afin que celui-ci soit "l'équivalent du master 2" et permette à son titulaire d'aspirer à faire un doctorat de 3ème cycle, ont expliqué à l'APS des étudiants sur place. "La valorisation de notre diplôme s'impose d'elle-même. L'ingénieur, à la faveur du décret de 2010, est assimilé à un licencié en dépit du fait que son cursus universitaire soit un BAC+5", a indiqué un représentant du "comité autonome" des étudiants de l'Ecole nationale supérieure de statistiques et d'économie appliquée (ENSSEA). D'autre part, selon cet étudiant, le système LMD (licence-master-doctorat) a été mis en place de "manière précipitée" et "ne tient pas compte de la réalité algérienne". Il a dit craindre qu'à l'avenir, "seuls ceux qui ont étudié selon le système LMD soient en mesure de trouver un emploi". De leur côté, des étudiants de l'Institut national des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication (INTTIC) d'Oran ont soulevé la question de l'équivalence entre les diplôme de master 2 et d'ingénieur, exprimant leur "incompréhension" quant au fait que "la Fonction publique classe l'ingénieur à l'échelle 13, au moment où le titulaire du master 2 est classé, lui, à l'échelle 14". Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait assuré le 9 février dernier que le diplôme d'ingénieur d'Etat sanctionnant la formation des étudiants des Ecoles nationales supérieures était "toujours en vigueur". Il avait tenu, concernant les préoccupations exprimées par les étudiants au sujet du diplôme sanctionnant leur formation d'ingénieur, a "démentir formellement les rumeurs et allégations autour de la suppression du diplôme d'ingénieur d'Etat", affirmant que ce diplôme est "toujours en vigueur". Le ministère avait apporté ces précisions après avoir reçu des représentants des Ecoles nationales supérieures. Il avait affirmé, en outre, qu'il oeuvrait à "la valorisation du diplôme d'ingénieur d'Etat décerné par les Ecoles nationales supérieures" et veillait à l'amélioration de l'employabilité des ingénieurs et à la promotion de leur statut socioprofessionnel dans le cadre du développement économique et social du pays". Il avait rappelé, par ailleurs, que les titulaires de ce diplôme avaient "la possibilité, dans le respect de la réglementation en vigueur, de poursuivre des études en vue de la préparation d'un doctorat".