Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a affirmé dimanche la nécessité de passer "plus que jamais" à une nouvelle étape dans la gestion des communes. Le ministre a précisé, dans sa présentation du nouveau projet de loi relatif à la commune devant les membres de l'Assemblée populaire nationale (APN), que cette étape requiert l'adaptation de la loi régissant les structures, les attributions, la gestion et le contrôle de la commune conformément aux exigences et aux changements introduits en vertu de nombreuses réformes liées aux aspects politiques, économiques et sociaux. Il s'agit, a-t-il dit, de renforcer les capacités de la commune, de la prise de décision et de la gestion "efficace", insistant sur l'importance de poursuivre la réflexion sur la nécessite de réformer la fiscalité locale, de poursuivre la formation des élus et des agents de l'administration locale afin de professionnaliser la gestion des communes et d'améliorer les prestations du service public. Concernant le chapitre consacré à la gestion urbaine, les dispositions du projet de loi, a ajouté le ministre, recommandent la création de secteurs urbains pour les villes de 200.000 habitants et plus dont une partie ou la totalité couvre le territoire d'une seule commune. Il a souligné, à ce propos, le renforcement du système actuel avec des dispositions définissant les critères et mode de gestion de ces secteurs urbains. Le nouveau projet de loi, a-t-il poursuivi, propose une loi-type pour la ville d'Alger conforme à son statut de capitale en en faisant un pôle urbain important. Pour M. Ould Kablia, le ministère a mis l'accent sur la nécessité d'introduire la formation obligatoire aux présidents des APC dans le nouveau projet de loi " afin de les préparer à accomplir leur mission dans les meilleures conditions", estimant que les amendements proposés s'inscrivaient dans "un cadre large des réformes liées à l'intérêt national en privilégiant les jeunes et la promotion des droits politiques de la femme". Dans le même ordre d'idées, et s'agissant de la gestion actuelle des communes, le ministre a souligné 32 cas de retrait de confiance au niveau des APC en 2008, ajoutant que 21 d'entre eux sont dus à "de graves divergences entre les membres et 11 autres pour mauvaise gestion". 33 APC sur un total de 1541 au niveau national, a-t-il dit, connaissent une situation de blocage "pour différentes raisons". Le système consacré au statut de l'élu a révelé, a-t-il affirmé, "divers problèmes" affirmant qu'il a été mis fin aux fonctions de 206 membres élus d'APC dont 43 présidents d'APC. Le ministre a toutefois indiqué que 49 membres élus dont 9 présidents d'APC ont été réintégrés sur la base de décisions judiciaires. 23 membres communaux dont 5 présidents d'APC, a-t-il ajouté, ont été exclus après avoir été condamnés définitivement par le tribunal pénal.