La nécessité de donner de plus larges prérogatives aux présidents des Assemblées populaires communales (APC) a été réitérée lundi à Alger par des députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), lors du débat du projet de loi relative à la commune. Les intervenants ont mis en avant, à l'occasion, l'urgence de donner aux présidents d'APC plus de prérogatives et de pouvoir d'exécution pour leur permettre d'accomplir convenablement leurs tâches. Ainsi, le député Toumi Bouzidi, du Rassemblement national démocratique (RND), a indiqué que le projet de loi relative à la commune comportait des restrictions au pouvoir du président d'APC, alors que la question des prérogatives est capitale. Les présidents d'APC "doivent avoir plus de prérogatives, et la commune est appelée à changer pour le mieux et à se développer pour jouer un rôle actif dans le développement socio-économique général", a-t-il ajouté. Dans le même contexte, M. Tayeb Sayeh, du même parti, a plaidé pour de "systèmes et des moyens nouveaux à même de permettre un bon fonctionnement de la commune", appelant à "aider le président de l'APC dans un esprit de dialogue et de concertation, tout en évitant les ingérences et les interférences dans son travail". Pour sa part, Mme Skander Torkia, du Front de libération nationale (FLN), a également axé son intervention sur l'"élargissement des prérogatives des présidents d'APC" tout en leur accordant les moyens adéquats. Pour le développement et la modernisation des communes, elle a plaidé pour "l'intégration des jeunes et des femmes au sein de cette institution". De même pour M. Tahar Khaoua, du FLN, qui a appelé à donner plus de prérogatives au président de l'APC, notamment en ce qui concerne les décisions d'octroi de logements ou la réalisation de projets, tout en insistant sur l'importance de se pencher sur les ressources humaines qualifiées et la bonne formation. M. Mustapha Bouaza, du Mouvement de la Société pour la paix (MSP), a déploré, lui aussi, "le manque de prérogatives pour les présidents des APC, ainsi le manque de compétences et de qualifications au sein de cette institution". Il a appelé notamment à "plus d'autonomie pour la commune, outre la décentralisation, la démocratisation et la liberté d'initiative qu'il faudra instaurer", alors que M. Filali Ghouiti, du Mouvement El-Islah, trouve que le projet de loi "n'est pas assez complet et ne répond pas aux aspirations du citoyen". Pour leur part, M. Mohamed Ben Zeghioua, M. Hocine Azizi (indépendants), et Fatma Djaballah, du mouvement de la jeunesse pour le développement (MJD), ils ont appelé à "restituer sa crédibilité" au président de l'APC, et de lui permettre d'assurer sa mission qui est de répondre aux attentes du citoyen. Le projet de loi apporte une série d'amendements et d'innovations au code de la commune de 1990 dans l'objectif d'adapter l'activité des administrations communales aux développements politiques et économiques enregistrés en Algérie au cours des dernières années. Les débats sur le même projet de loi doivent se poursuivre jusqu'à jeudi prochain.