Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a mis l'accent samedi à Ouargla sur la nécessité de traiter l'espace urbain de façons "plus adaptée", "cohérente" et "attractive''. ''L'urbanisme ne doit pas s'imposer à nous, mais doit être planifié'', a souligné le ministre, lors de la rencontre régionale centre, de préparation des assises nationales de l'urbanisme, prévues à la fin du premier semestre. La fonction urbanistique, de par la complexité du tissu urbain moderne, des soucis de sa fonctionnalité, des spécificités locales, et des contraintes démographiques, ''n'est pas seulement la responsabilité de l'urbaniste, mais doit s'intégrer dans une approche beaucoup plus large et concertée'', a estimé M. Moussa. Le ministre a, outre, insisté sur l'aspect qualité, sous le signe duquel est placé le programme de développement 2010-2014, et qui ''doit commander la démarche sur tout l'itinéraire de l'acte bâti''. ''La qualité a un prix, mais la non-qualité a aussi un coût élevé'', a tenu à faire remarquer le ministre. Evoquant l'envergure des programmes d'habitat et d'urbanisme contenus dans l'actuel quinquennal,Noureddine Moussa a mis l'accent sur ''l'importance des instruments d'urbanisme, dont les Plans directeurs d'aménagement urbains (PDAU) et les plans dÆoccupation des sols (POS)''. Il lancera, à ce titre, un appel aux présidents des Assemblées populaires communales (APC), afin d'accélérer l'adoption des instruments dont les études ont été finalisées, afin de lancer, au plus tôt, les chantiers des programmes d'habitat et d'urbanisme projetés''. Les spécificités naturelles des régions et sociologiques de leurs populations, dictent de veiller, dans les études, la conception et la réalisation des projets urbanistiques, au respect des particularismes de ces régions et de l'environnement, et ''aller vers des instruments d'urbanisme concertés, adaptés et biens faits''. Il a évoqué, à titre d'illustration, le respect dans la construction des normes sismiques pour les régions exposées à ce type de risques, notamment dans le Nord du pays, et le recours aux modes de constructions adaptés pour les régions aux climats rudes. M. Moussa a aussi fait état, dans le cadre d'une réorganisation du secteur, de la création de l'agence nationale de l'urbanisme et de projets de mise en place d'une inspection générale de l'urbanisme, avec démembrements à échelle de wilaya, et d'une école nationale de l'habitat. La rencontre régionale Centre, préparatoire des assises nationales de l'urbanisme, a regroupé les différents intervenants sur la chaîne de l'urbanisme, dont les services techniques des APC, les élus, les organismes professionnels, les universitaires, les bureaux d'étude, les entreprises et les représentants de la société civile. Les travaux se déroulent en quatre ateliers s'intéressant à ''la conférence urbaine comme outil de la qualité du cadre bâti'', ''la régénération urbaine comme outil de revitalisation des fonctions urbaines'', l'aménagement rural intégré'' et ''l'adaptation de la réglementation''. Les participants devront formuler à l'issue de leurs débats et travaux une série de propositions et de recommandations susceptibles d'enrichir ce dossier de l'urbanisme, et qui viendront s'ajouter à la cinquantaine de points déjà suggérés par la rencontre régionale Est, a-t-on indiqué. Seize wilayas du Centre et du Sud du pays sont concernées par ces pré-assises Centre, à savoir, Laghouat, Bejaia, Blida, Bouira, Tamanrasset, Tiaret, Tizi-Ouzou, Alger, Djelfa, Médéa, Ouargla, Illizi, Boumerdès, Tissemsilt, Tipasa et Ghardaia. C'est la seconde rencontre régionale du genre après celle de l'Est, tenue en février dernier à Constantine. La troisième et dernière, concernant la région Ouest, est prévue le 30 avril prochain à Tlemcen.