L'Etat a déployé d'importants moyens financiers pour la réalisation de nouveaux projets dans le secteur des Travaux publics à l'orée 2014, un objectif auquel les entreprises nationales seront "fortement sollicitées", a-t-on souligné lundi de source proche du ministère des Travaux Publics. "Tous les moyens sont réunis par le ministère pour assurer une forte contribution de l'outil national du secteur, dont les entreprises de réalisation, les bureaux d'études et les laboratoire de contrôle, à la réalisation du programme quinquennal" 2010-2014, doté de quelque 3.100 milliards de DA (environ 39 milliards de dollars), a indiqué la même source. Il s'agit du rattachement de nouvelles sociétés au portefeuille géré par la Société des participations de l'Etat-Travaux publics (SGP-Sintra), l'amendement du code des marchés publics, et surtout le déblocage de 120 milliards de DA au profit des (51) entreprises de cette SGP. Le principal objectif du ministère, affirme-t-on, est "d'augmenter les parts de marchés pour les entreprises publiques" dans le sillage des projets du nouveau quinquennat, qui vont permettre de créer 700.000 postes d'emploi. Ces projets portent notamment sur la réalisation de 18.000 km de routes, 187 ouvrages d'art et près de 250 km de contournements de villes, mais aussi la réalisation de 30 infrastructures aéroportuaires et 60 infrastructures maritimes, selon le ministère. Selon cette source, il est prévu, dans ce sens, la réalisation, le développement et l'extension de ports et d'abris de pêche, ainsi que le confortement de plusieurs ports à travers plusieurs wilayas côtières, pour près de 100 milliards de DA. Ces projets devraient générer près de 18.000 emplois dont près de 3.000 emplois directs. En outre, quelque 40 milliards de DA seront consacrés aux projets d'extension et de modernisation d'infrastructures aéroportuaires et leur entretien. Les entreprises de la SGP-Sintra dont le nombre est passé de 25 à 51 entreprises viennent de bénéficier notamment de l'effacement de leurs dettes fiscales, et une bonification de crédits bancaires qui leur sont octroyés. Ces entités composées de sociétés, de bureaux d'études et laboratoire de contrôle des travaux vont ainsi bénéficier de 120 milliards de DA, destinés à concrétiser leurs plans d'investissement et de développement. Sur ce montant global, 50 milliards seront consacrés à l'assainissement financier des entreprises bénéficiaires, 68 milliards pour la modernisation des outils de réalisation, alors que 2 milliards seront destinés à la formation, précise-t-on. "L'amendement du code des marchés publics permet à l'outil national de prétendre à une plus grande part du marché", a affirmé cette source, ajoutant que la réorganisation des structures centrales du ministère, devra assurer un meilleur accompagnement de l'entreprise publique en perspective des nouveaux projets programmés à l'horizon 2014. Dans ce registre, plusieurs entreprises publiques ont été retenues pour la réalisation prochaine de plusieurs projets implantés à travers le territoire national. C'est le cas d'un projet d'infrastructure routière devant relier Adrar à Tindouf sur 700 km, et dont les travaux seront pris en charge par un groupement d'entreprises nationales. Par ailleurs, "la création de la direction générale des Moyens d'études et de réalisation va assurer un suivi optimal de l'activité de l'outil national" de réalisation, dans le cadre de la mise en chantier des nombreux projets routiers, maritimes et aéroportuaires pour la période 2010-2014, ajoute-t-on.