Dans la perspective d'organiser davantage le secteur des travaux publics, d'orienter les bureaux d'études nationaux, pour accompagner ainsi la réalisation des futurs projets de travaux publics dans de meilleurs conditions, le ministre chargé du secteur en l'occurrence, M. Amar Ghoul, a appelé, hier à Alger, à la création d'un forum d'engineering et d'expertise qui regroupera l'ensemble des bureaux d'études et des entreprises nationales de réalisation d'infrastructures routières et ouvrages d'art. Soit une "banque de données" qui constituerait une référence pour les bureaux d'études dans ce domaine. Son but est d'accompagner les futurs projets de travaux publics pour une meilleure maîtrise des coûts et des délais de réalisation. Le forum constituera un espace pour "exprimer les préoccupations et les attentes des bureaux d'études et des entreprises de réalisation", a expliqué, lors d'une rencontre sur la "valorisation des compétences nationales". Il dira, à ce propos, que ce forum "sera également un espace de concertation et d'échanges entre le ministère, les bureaux d'études et les entreprises nationales publiques et privées de réalisation lorsqu'il s'agit de construire d'importants projets de travaux publics''. Avant d'ajouter que l'ouverture du secteur des travaux publics aux opérateurs privés à permis une nette augmentation du nombre de bureaux d'études privés, qui est passé à 450 en 2009, contre seulement 200 en 2005. Il existe, cependant, neuf (9) bureaux d'études publics de grande envergure. Le souhait du ministère est d'augmenter le nombre des bureaux d'études privés à 700 à l'horizon 2014. M. Ghoul a estimé, dans ce contexte, que la réussite de la politique de l'Etat visant à développer l'outil national de production exige un partenariat algéro-algérien et une coopération accrue entre les deux piliers de l'économie : les secteurs privé et public. Selon lui, il est "inconcevable" que des bureaux d'études algériens coopèrent avec leurs homologues étrangers et jamais avec leurs confrères nationaux, estimant que "le recours aux étrangers devrait être une exception et non pas une règle". M. Ghoul estime, toutefois, que l'expérience acquise par les entreprises nationales de travaux publics et les bureaux d'études, qui ont réussi à réaliser 85% des projets inscrits dans le programme quinquennal 2005-2009, devrait être mise en valeur par une meilleure coopération. Sur un autre chapitre, M. Ghoul a fait savoir que plus de 4 000 études techniques nécessaires à la réalisation de projets d'infrastructures à travers le territoire national sont programmées pour le quinquennat 2010-2014. "Il est question d'élaborer, au cours de ce quinquennat, 200 études pour la réalisation de grands projets comme les voies express et les ports, 3 000 études pour le suivi et le contrôle de projets en réalisation à l'échelle nationale et 1 000 études d'expertise et d'entretien", a-t-il soutenu, tout en signalant que ces études seront menées par les 450 bureaux d'études privés et les neuf (9) publics, présents sur le marché national. Synthèse Samira H.