ABEBA - Les Etats africains doivent consolider la croissance économique réalisée ces dernières années et affronter les défis qui s'annoncent, estiment, lundi à Addis-Abeba, les participants aux travaux de la 4e réunion conjointe de la Conférence des ministres des finances et de l'Economie de l'Union Africaine et de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique. Les participants à cette conférence ministérielle, dont le thème est ''gérer le développement en Afrique'', étaient unanimes à considérer que les perspectives économiques et sociales de l'Afrique sont encourageantes. Mais, ces performances pourraient être compromises par les incertitudes liées à la hausse du chômage et des prix de l'énergie, des produits alimentaires et des changements climatiques. ''Les Etats africains doivent à présent élargir leur engagement pour améliorer la gouvernance politique en faisant de la transformation économique une priorité absolue'', a souligné le secrétaire général adjoint de l'ONU et secrétaire exécutif de la CEA, Abdoulie Janneh. Pour réaliser cette transformation économique, l'Etat ''doit jouer un rôle plus actif tout en laissant la possibilité au secteur privé et à la société civile de contribuer au développement national'', a-t-il dit. Pour soutenir cette croissance, les dirigeants africains doivent se doter de ''politiques macroéconomiques saines et souples''. ''Nos populations doivent être mobilisées par la vision claire et stimulante d'une société qui offre des possibilités et défend des valeurs justes équitables et qui n'excluent personne'', a-t-il ajouté. Par ailleurs, les participants ont mis l'accent sur le rôle de ''l'économie verte'' pour la relance de l'une croissance économique ''durable et réductrice de pauvreté''. ''Une transition vers l'économie verte va accélérer la croissance et la création d'emplois'' en Afrique, a indiqué le directeur exécutif du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), Sha Zukang, qui a recommandé aux Etats africains de ''libérer les potentialités'' de l'Afrique. Pour consolider la croissance enregistrée, les pays africains doivent également réduire la bureaucratie et lutter contre la corruption et créer un environnement propice pour le secteur privé, estiment encore les participants à cette conférence dont les travaux se déroulent en plénière. Les représentants des Etats africains ayant pris part à cette réunion ont souligné également ''l'urgence de coordonner les actions pour assurer aux populations une bonne éducation et une meilleure santé'', des éléments essentiels du développement social, ont-ils estimé. Les débats lors de cette conférence doivent se poursuive mardi autour du rapport économique sur l'Afrique notamment.