Les participants au colloque international sur la foggara (CI-fog) à Adrar ont plaidé lundi pour la restauration et la préservation du système traditionnel "Foggara" sur des bases scientifiques. Dans leurs recommandations, couronnant cette rencontre scientifique de deux jours, les participants ont souligné la nécessaire association des communautés locales dans la prise de décisions afférentes à la gestion des systèmes d'irrigation traditionnels, soulignant que la longévité de ces systèmes d'irrigation traditionnels repose essentiellement sur la façon et la pratique de leur gestion. Ils ont, en outre, suggéré l'établissement d'un diagnostic sur la situation des foggaras en vue de trouver les solutions idoines à même de les réhabiliter et sur les moyens d'intervention permettant de garantir la durabilité de ce système d'irrigation traditionnel. Les participants au colloque ont également souhaité le classement des foggaras, sous ses différentes appellations, au patrimoine mondial de l'UNESCO, pour encourager l'établissement d'une convention internationale à même d'assurer la préservation de ce système traditionnel d'irrigation. La création d'un groupe de travail en collaboration avec les Institutions internationales, à l'instar de l'UNESCO et de la Commission européenne, pour la mise au point d'une stratégie sur l'avenir de la foggara, a également été recommandée. Les participants ont, par ailleurs, proposé l'établissement d'études de réhabilitation des systèmes, en fonction des types de gestion de foggaras susceptibles de les prémunir des différents aléas et risques, en plus de la création d'un organisme activant en coordination avec les différentes spécialités pour l'entretien et la préservation des foggaras. Les travaux du Ci-fog, dont la séance de clôture a été rehaussée par la présence des ministres des Ressources en eau et de l'Intérieur et des Collectivités Locales, respectivement Abdelmalek Sellal et Dahou Ould Kablia, ont permis de présenter une série de communications et d'exposés animés par des experts et chercheurs d'Algérie, du Japon, d'Italie, du Maroc, d'Iran, de France et d'un représentant de l'UNESCO. Ouverte samedi dernier à Adrar sous le signe ''La réhabilitation et la valorisation de la Foggara dans les régions du Touat et du Gourara'' la rencontre a été organisée par le ministère des Ressources en eau, en coordination avec l'Agence du bassin hydrographique Sahara (ABH-Sahara, basée à Ouargla).