Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a appelé, samedi à Tlemcen, tous les acteurs relevant du domaine de l'urbanisme à s'impliquer davantage dans la construction d'un cadre bâti "cohérent qui réponde aux exigences de qualité". Le ministre a appelé tous les acteurs relevant du domaine de l'urbanisme, en l'occurrence les ingénieurs, les experts, les architectes, les universitaires et les sociologues, à s'impliquer davantage dans la construction pour assurer "un cadre bâti cohérent et harmonieux, répondant aux exigences de la qualité et à la diversité de fonctions". A l'ouverture d'une rencontre régionale préparatoire des assises nationales sur l'urbanisme, prévues en juin prochain à Alger, M. Moussa a affirmé que "l'urbanisme n'est pas seulement l'affaire de l'ingénieur en génie-civil et de l'architecte, mais une affaire à laquelle doivent participer plusieurs intervenants, pour construire un cadre bâti répondant aux exigences de qualité, d'esthétique, de fonctionnalité, de pérennité et de protection de l'environnement". Selon le ministre, cette vision connaît sur le terrain "plusieurs dysfonctionnements et disparités dans le domaine de la qualité du cadre bâti", qui sont dus au manque d'harmonie dans la fonction d'urbanisme qui est du ressort de différents intervenants. Il a indiqué, à ce propos, que l'urbanisme "effréné", engendré par des circonstances socio-historiques, a donné lieu à "un cadre bâti incohérent et incompatible avec les conditions requises, rendant certaines villes et villages dépourvus du strict minimum d'esthétique". "Dans de telles situations, nous nous trouvons devant des constructions bizarres et non achevées et, dans la plupart du temps, des réseaux inachevés, des sites d'habitation anarchiques et précaires". Le ministre a rappelé les mécanismes auxquels a eu recours son secteur pour l'organisation de l'urbanisme, tels que les plans directeurs d'aménagement urbain (PDAU) et les plans d'occupation des sols (POS), en plus de la création d'agences nationales d'urbanisme, de l'inspection générale d'urbanisme et de l'Ecole nationale de l'habitat, laquelle est chargée de la formation dans différentes spécialités d'encadrement et de gestion de la construction. Les axes de cette rencontre, a ajouté M. Moussa, comportent quatre points, à savoir "la planification et l'exécution des projets de développement urbain dans le cadre de la concertation et l'intégration", "la relance et la redynamisation des tissus urbains", "l'aménagement du cadre de vie en milieu rural", et "l'adéquation de l'organisation". Il a appelé l'assistance à se pencher sur les préoccupations importantes inhérentes au domaine de l'urbanisme et à respecter les priorités, pour une meilleure harmonie du cadre bâti. Quatre ateliers composés de responsables du secteur, d'experts, d'élus locaux et de représentants de la société civile des wilayas de l'ouest du pays ont été constitués pour étudier et débattre de ces axes. Les recommandations sanctionnant ces travaux seront soumises aux assises nationales. D'autre part, Le ministre a inspecté nombre de projets d'habitat dans les daïras de Remchi et de Maghnia.