WASHINGTON - La communauté scientifique algérienne résidant aux Etats-Unis a finalisé deux plans d'action dans le domaine de la recherche médicale en Algérie ainsi qu'un troisième dans la gestion des séismes, a indiqué à l'APS le président exécutif de la Fondation algéro-américaine pour la science et la technologie (FAACEST), Farid Amirouche. Ces initiatives de la fondation, présidée par M. Lies Zerhouni, viennent en application d'un programme de partenariat scientifique élaboré en collaboration avec le ministère algérien de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) lors d'une rencontre tenue à la fin 2010 à Alger. Trois groupes de travail composés d'experts algériens exerçant dans les universités et les laboratoires américains s'étaient alors constitués pour l'élaboration de ces programmes de travail qui seront présentés à leurs homologues en Algérie et au MESRS lors de rencontres qui se tiendront à Alger lors des tout prochains mois. Il s'agit des groupes de travail respectivement de lutte contre le cancer et de la biotechnologie, dans le but de la mise en place de centres de recherche en Algérie dans ces deux spécialités respectives, et du groupe de travail pour la gestion des catastrophes naturelles. Pour le groupe de travail de lutte contre le cancer, dirigé notamment par Mme Hakima Amri, Ph.D et professeur au centre médical de Georgetown University (Washington DC) et M. Abdessalam Beddar, Ph.D et professeur au centre du cancer de l'université du Texas, le centre de recherche à mettre en place en Algérie devrait prendre en charge les missions à la fois clinique, de recherche et de formation. Ce projet de "feuille de route" pour ce centre national de recherche contre cette pathologie sera présenté par une délégation d'experts algériens lors d'une rencontre qui se tiendra en décembre prochain à Alger, afin d'être examiné en concertation avec leurs confrères en Algérie. Quant au groupe de travail de biotechnologie, son comité de direction est composé notamment de M. Abdelouahab Aitouche du NIH (institut de la santé et de la recherche médicale du gouvernement américain) et de Mme Ghania Ait Ghezala de l'institut Rokman en Floride. Son plan d'action sera exposé en octobre prochain à Alger, tandis que le pôle d'excellence de biotechnologie qui devrait être mis en place sera installé soit à l'institut pasteur de Sid-Fredj, soit au centre de biotechnologie de Constantine. Dans ce même contexte et à l'initiative de l'ambassade des Etats-Unis à Alger, la directrice du centre de biotechnologie de Constantine, Mme Halima Benbouza, effectuera une visite de travail de trois semaines au cours du mois de septembre qui la mènera à travers plusieurs instituts et centres de recherche américains de cette spécialité. En ce qui concerne le groupe de gestion des catastrophes, il a identifié plusieurs projets qui font l'objet d'un atelier de travail sur les séismes qui se tient du 4 au 6 septembre en cours à Alger avec ses homologues du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) et du Centre national de recherche appliquée en génie Parasismique (CGS). Elaboré notamment par M. Abdeldjelil Belarbi de l'Université de Houston et de M. Fouad Bendimerad, président de l'initiative mégapoles et tremblement de terre (EMI), le plan d'action porte sur la carte sismique en Algérie, la méthodologie du macro-zonage sismique, les techniques de construction anti-sismique, les avancées récentes dans le domaine de la gestion des risques et un plan directeur pour Alger. Pour M. Amirouche, qui est également directeur de recherche du laboratoire de biomécanique à l'Université de l'Illinois, "tous ces programmes ouvrent la voie à un partenariat important entre les Algériens vivant aux Etats-Unis et leur patrie". Mise en place en janvier 2010, la FAACEST rassemble des scientifiques et des universitaires algéro-américains avec pour mission essentielle de développer la coopération entre l'Algérie et les Etats-Unis dans les domaines de la science et de la technologie. La communauté scientifique algérienne résidant aux Etats-Unis varie entre 600 et 1.000 personnes exerçant dans les universités et les instituts de recherche.