MEDEA - Le ministre de l'Industrie, de la petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement, M. Mohamed Benmeradi a déclaré, dimanche à Médéa, que l'Etat consacre annuellement entre "25 et 30 % du produit national brut (PIB)" à l'investissement industriel et la modernisation de l'outil de production national. S'exprimant à l'occasion de la rencontre régionale sur la promotion des missions des guichets uniques décentralisés, organisée par l'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI), le ministre a indiqué que le volume des investissements publics dans le secteur de l'industrie représente plus du quart du PIB national, ce qui devrait, selon lui, contribuer, à court terme, "à tirer vers le haut" le taux de croissance du secteur industriel. Cet important volume d'investissement devrait se traduire, a-t-il ajouté, par la réalisation d'un taux de croissance annuel de l'ordre de "10 %," précisant que cet objectif "est réalisable", eu égard à l'effort financier consenti par les pouvoirs publics en vue du redressement et de la relance du secteur industriel et aux mesures incitatives et d'accompagnement initiées dans cette optique en faveur des investissements. M. Benmeradi a révélé, d'autre part, la mobilisation d'une enveloppe de 14 milliards de DA pour la modernisation et la mise à niveau du segment de l'activité manufacturière, notamment l'industrie du bois et cuir, soulignant que cet apport du trésor public vient en appoint à la récente décision de l'Etat d'interdire l'exportation des peaux, utilisées comme matière première dans l'industrie du cuir et de la maroquinerie. Il a exhorté, dans ce contexte, les opérateurs économiques nationaux a réinvestir à nouveau le créneau de la tannerie, délaissé depuis des années au profit de l'importation, tout en mettant l'accent sur le poids de l'importation des intrants sur le secteur industriel national et ses répercussions sur le devenir de ce dernier. Le ministre s'est engagé, lors de sa visite d'inspection au complexe antibiotique de Médéa, filiale du groupe Saidal, à apporter toute l'aide nécessaire à son développement, insistant sur l'intérêt à mieux rentabiliser ce complexe qui, faute d'investissements conséquents, n'est exploité qu'à hauteur de 30 % de ses capacités de production.