ALGER - Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a plaidé mercredi à Alger pour une coopération "féconde" entre les Etats s'inscrivant dans l'effort de la communauté internationale pour débarrasser le monde des menaces du terrorisme et du crime transnational organisé. "Je suis persuadé que vos travaux constitueront un jalon supplémentaire dans la mise en place d'une coopération féconde entre nos Etats, qui s'inscrit elle-même dans l'effort de la communauté internationale pour débarrasser le monde des menaces du terrorisme et du crime transnational organisé et pour réunir les conditions d'un développement durable au profit de notre région", a indiqué M. Messahel. Le ministre s'exprimait dans une allocution lue en son nom par son chef de cabinet, Abdelaziz Sebaâ, à l'ouverture des travaux du groupe de travail sur le Sahel du Forum global de la lutte contre le terrorisme. "Nous nous attendons à ce que vos discussions et conclusions soient riches, substantielles et orientées vers l'action, conformément au mandat du groupe, tel que défini dans les termes de référence du Forum", a-t-il souligné en s'adressant aux experts participants à cette rencontre. M. Messahel a émis le souhait de voir les conclusions de cette rencontre s'inscrire dans l'objectif "partagé" d'assurer aux pays de la région du Sahel les conditions de sécurité et de stabilité, grâce, a-t-il dit, "à la convergence et à la conjugaison des efforts de la communauté internationale qui demeurent une condition primordiale du succès de la lutte contre le terrorisme". A cet égard, le ministre délégué a relevé que le mandat du groupe "s'insère parfaitement dans la définition du contenu du partenariat, tel que défini à Alger, en septembre dernier", puisqu'il porte, a-t-il précisé, sur "l'un des créneaux les plus importants dont il a été convenu, à savoir le renforcement des capacités que nous considérons comme un agrégat important de la mobilisation et l'amélioration des capacités nationales et régionales dans la lutte contre le terrorisme". Rappelant que l'Algérie a soutenu l'initiative américaine de créer ce Forum et qu'elle continuera de l'appuyer et de contribuer à sa réussite, M. Messahel a fait remarquer que la lutte antiterroriste, pour qu'elle soit complète et efficace, "doit porter sur les leviers sur lesquels il s'appuie et dont il se nourrit". Il a mentionné notamment les "connexions avérées" avec le crime transnational organisé qui servent de source de financement principale aux groupes terroristes dans la région (du sahel). "En même temps, nous ne devons pas oublier que la pauvreté, au-delà de sa négation des droits humains élémentaires, est également une menace pour la cohésion des populations qui ont toujours cultivé les valeurs de tolérance et de paix", a-t-il souligné. Le ministre délégué a également mis en avant la stratégie régionale mise en place par les pays de la région, précisant que cette stratégie comprend des volets intégrés "qui couvrent les consultations et le dialogue politique, la coopération militaire et sécuritaire, ainsi que l'effort de développement au profit des populations des zones enclavées et déshéritées". De ce fait, M. Messahel a estimé que la réunion à Alger du groupe de travail sur le Sahel est "significative de la prise de conscience des menaces qui pèsent sur notre région et qui consistent dans la menace terroriste, le crime organisé transnational et la pauvreté". Pour cela, il a plaidé pour un partenariat efficace entre les pays de la région et les partenaires extra-régionaux pour dégager un ensemble de principes qui régissent et structurent ce partenariat recherché. Il s'agit, a-t-il expliqué, de "l'indivisibilité de la sécurité et du développement, de la complémentarité entre les différentes stratégies et approches pour le sahel, ainsi que de la primauté de l'appropriation qui stipule que les Etats de la région sont les premiers responsables de la sécurité individuelle et collective de leurs pays". Il s'agit également de "l'accord sur la définition du contenu du partenariat qui doit porter sur les besoins des pays de la région, tels que définis par eux-mêmes, notamment la formation et le renforcement des capacités, la fourniture de matériel et d'équipements spécifiques et l'échange de renseignements".