ALGER - Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a procédé dimanche à l'installation officielle du Président de la Chambre nationale d'Agriculture (CNA) ainsi que le nouveau Conseil d'administration. Sur les 27 candidats, des présidents de chambres de wilaya, huit ont été élus samedi membres du conseil d'administration lors l'assemblée générale de la chambre. Le nouveau président de la CNA, Mohamed Bouhdjar de Constantine a eu le maximum de voix (69), suivi de Ladjal Bounoua Doubi de Mostaganem. Intervenant lors de la cérémonie d'installation, le ministre a souligné que les élections du nouveau conseil national d'administration de la CNA et ceux des chambres de wilaya se sont "déroulées dans de bonnes conditions et dans la transparence". Il a indiqué que plus de 60% des membres des conseils d'administration des chambres de wilayas avaient été renouvelés. Le ministre a mis l'accent sur le rôle "important" que doivent jouer ces chambres dans la construction d'une nouvelle vision basée sur la modernisation de l'agriculture et l'amélioration des conditions de vie des populations rurales. "Ce (les chambres) sont des espaces très importants puisqu'ils lient les politiques publiques et les acteurs sur le terrain", a-t-il dit. Il a appelé, dans ce contexte, les nouveaux élus à s'approcher des professionnels et les accompagner. Pour lui, la première mission de la chambre d'agriculture consiste au "renforcement des capacités des éleveurs, des agriculteurs et des opérateurs économiques en mettant à leur disposition toutes les informations sur les dispositions encadrant, entre autres, le foncier agricole, les activités de régulations et l'amélioration de la production". Il a mis l'accent sur la nécessité de moderniser les exploitations agricoles pour améliorer la productivité et permettre aux exploitants de gagner plus et de relever le défi de la sécurité alimentaire. "Vous devez être à la hauteur de la confiance placée en vous", a-t-il insisté en appelant les présidents des 48 chambres d'agriculture a jouer "pleinement leur rôle pour libérer les initiatives et renouveler la méthode de travail". M. Benaïssa a énuméré quelques "questions de l'heure" pour le secteur dont les chambres devraient s' y impliquer citant notamment le foncier agricole, une "question importante qui est posée depuis l'indépendance", a-t-il dit. Le ministre a rappelé que la relation entre l'exploitant et la terre est désormais "encadrée et réglementée" par la loi d'orientation agricole, la loi sur la gestion des terres relevant du domaine privé de l'Etat ainsi que les différentes dispositions prises au courant de l'année 2011 concernant la création de nouvelles exploitations agricole et d'élevage. Il a souhaité, dans ce contexte, que la vocation initiale des terres agricoles soit préservée", précisant que le partenariat avec des étrangers est ouvert à tous les domaines de l'agriculture sauf la gestion du foncier agricole. En outre, les chambres d'agriculture "doivent participer à l'accélération" du processus de reconversion du droit de jouissance des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat vers un droit de concession. Près de 80% des exploitants concernés par cette opération ont déposé leurs dossiers, alors que dans certaines wilayas le processus est clos à 100%, a indiqué M. Benaïssa. Les exploitants des EAI et EAC ont jusqu'au 18 février 2012 pour déposer leurs dossiers pour changer l'acte de leurs exploitations fixé par la loi à une durée de 40 années renouvelable. Autre dossier "important" pour le ministre, la création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage. "Les chambres doivent contribuer à l'encadrement du dispositif permettant la création de nouvelles exploitations en vue d'élargir la base productive". Plus de 350.000 hectares ont été identifiés à ce jour au niveau national pour la création de nouvelles exploitations que ce soit sur les terres relevant du domaine privé de l'Etat ou sur des propriétés privées. M. Benaïssa a appelé les chambres a accentuer la vulgarisation et à créer la simulation pour encourager la concurrence entre les acteurs. Il a mis en exergue la nouveauté dans le fonctionnement des chambres qui est l'évaluation trimestrielle des commissions de wilayas installées dans chaque conseil des chambres.*