ALGER - Le projet de loi organique relatif aux partis politiques habilite l'administration à "accompagner" ces derniers dans l'obtention de l'agrément, sans pour autant s'ingérer dans leur gestion et organisation, a indiqué jeudi à Alger le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia. En réponse aux interrogations des membres de l'APN sur le projet de loi en question, le ministre a souligné que celui-ci "limite le rôle de l'administration à l'accompagnement de l'opération de création de partis" tout en accordant "le maximum de prérogatives" aux militants et adhérents aux formations politiques pour gérer leurs affaires. Même si certains "mettent en doute l'impartialité de l'administration", le projet "donne des garanties" concernant cette question outre "l'engagement de l'Etat à consacrer le système démocratique et à ouvrir de nouvelles perspectives dans tous les domaines" à travers les lois relatives à la commune et à la wilaya, aux partis et à l'élargissement de la représentation féminine dans les assemblées élues, a-t-il ajouté. L'administration qui est "un mécanisme du pouvoir exécutif" est "habilitée par la constitution à prendre en charge les questions liées aux affaires des citoyens, à la sécurité publique, au service public, aux questions socio-économiques, au développement humain et à l'application des lois et des réglementations", a précisé M. Ould Kablia. Il a estimé à ce propos, que le débat suscité par certains autour du fait d'"écarter" l'Administration de l'organisation, de la gestion et du suivi de l'opération électorale vise "l'effondrement à la fois de l'Administration et de l'Etat". Concernant les amendements du projet de loi qualifiés par certains membres de l'APN de "superficiels", M. Ould Kablia a indiqué que "le changement intervient dans un but de corriger ou de conforter" ce qui est énoncé dans la loi précédente, ajoutant que "chaque pays a ses spécificités et l'Algérie a franchi d'importantes étapes dans le cadre du pluralisme et la démocratie". D'autre part, le ministre de l'Intérieur a rappelé que 87 partis avaient vu le jour après la promulgation de la loi sur les partis en 1989, relevant qu'il n'en restait plus que 27 après amendement de la loi de 1997. La séance plénière de l'APN consacrée au débat du projet de loi organique sur les partis s'est déroulée sous la présidence de Abdelaziz Ziari, président de l'Assemblée populaire nationale et, en présence du ministre chargé des relations avec le parlement, Mahmoud Khedri.