ALGER - La prise en charge du cancer par les cliniques privées est motivée par "le gain commercial et constitue un danger pour le malade", a déclaré, mardi à Alger, le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, Tayeb Louh. Le cancer est "une maladie dangereuse et lourde" qui nécessite une prise en charge au niveau des établissements de santé publique, a indiqué le ministre qui présentait le système de la carte "Chifa" devant la commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle à l'Assemblée populaire nationale (APN). Certains médicaments utilisés pour le traitement du cancer sont disponibles au niveau des établissements hospitaliers et sont soumis au contrôle médical, a-t-il indiqué. L'appui accordé par la sécurité sociale aux cliniques privées pour la prise en charge du cancer cause "la faillite de la caisse de sécurité sociale et du secteur public de la santé" vu que la caisse supporte actuellement les frais des hôpitaux publics qui prennent en charge le traitement de cette maladie, a souligné le ministre. Les cliniques privées contribuent à la prise en charge des malades, a-t-il indiqué, rappelant que la sécurité sociale accorde un appui aux cliniques privées pour couvrir certains besoins, à l'instar de l'appui des centres d'hémodialyse pour les insuffisants rénaux". Dans ce contexte, M. Louh a appelé à consacrer des émissions audiovisuelles pour éclairer l'opinion publique sur les questions relatives à la santé et au système de sécurité sociale.