Le système de convention entre la Caisse nationale de sécurité sociale (CNAS) et les établissements privés de santé semble se généraliser, surtout dans le cas de certaines pathologies lourdes, telles que la chirurgie cardiovasculaire et l'hémodialyse. Une politique adoptée, il y a quelques années, afin d'alléger la charge sur les hôpitaux et offrir de meilleures conditions de prise en charge, notamment dans le cas des personnes souffrant d'insuffisance rénale. Cela a été rendu possible suite à l'augmentation de la demande par rapport à l'offre. Ce qui a amené la CNAS à normaliser les coûts et à signer des conventions avec ce type d'établissements. La clinique médicochirurgicale Al Azhar, sise à Dély Ibrahim (Djenane Achabou), inaugurée jeudi par les ministres de l'Emploi et de la Solidarité nationale et du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh et Djamal Ould Abbas, bénéficie d'une convention avec la CNAS dans un premier temps pour son centre d'hémodialyse pour la prise en charge de ses malades. Opération confirmée par le ministre Tayeb Louh lors de la cérémonie d'inauguration ce week-end. « Cela peut être possible pour les autres spécialités, telles que la chirurgie cardiaque. Tout ce qui nous permettra de réduire la facture de prise en charge et les transferts vers l'étranger ne peut que bénéficier de notre soutien. Il est temps de casser les tabous et de penser à une meilleure prise en charge des malades pour une meilleure dépense », a déclaré le ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Abondant dans le même sens, Djamal Ould Abbas s'est engagé à prendre en charge les malades démunis pour des soins de haute qualité, avant de se féliciter des efforts consentis par les médecins algériens afin de relever le défi. « Ce que réussissent les confrères relève du défi. Nous avons un corps médical de qualité et un capital humain important. L'Algérie a les moyens de prendre en charge ses malades », dira Djamal Ould Abbas, en marge de la visite de l'établissement de quatre étages dont l'hospitalisation et les blocs de chirurgie générale et cardiovasculaire. Equipé d'un matériel de haute technologie réparti, entre autres, sur les centres d'hémodialyse, d'imagerie médicale, de radiographie interventionnelle, les blocs opératoires (chirurgie cardiaque et chirurgie générale), cet établissement se veut un « petit » hôpital où le malade est accueilli dans les meilleures conditions dans les différents services, dont l'ophtalmologie, la néphrologie, la cardiologie, la neurologie, la dermatologie, la rhumatologie, la pédiatrie, l'ORL, la pneumologie, l'endocrinologie, la biologie, etc. Dotée d'une capacité de 80 lits répartis sur des chambres doubles et individuelles avec toutes les commodités, la clinique Al Azhar a réalisé avec succès la première intervention chirurgicale en chirurgie cardiaque, la semaine dernière. Pour les responsables de cette clinique, Mme et M. Khodja Bach, respectivement néphrologue et ophtalmologue, cette clinique est le fruit d'un travail de longue haleine.