ALGER- Le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a évoqué mardi à Alger, une probable révision du régime indemnitaire des parlementaires en veillant à définir des critères liés à leur présence aux séances du parlement. M. Ould Kablia a indiqué dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d'installation de la commission de supervision des élections, qu'il est "probable de procéder à la révision du régime indemnitaire des parlementaires". Il a précisé à ce propos, que la révision du régime indemnitaire des parlementaires se fera "au moins dans son volet lié à la présence effective aux travaux des séances et sessions du parlement". Il a été constaté, a-t-il dit, "un grand enthousiasme des citoyens désirant se présenter sur les listes électorales en tant qu'indépendants ou représentants de partis", ajoutant que "parmi ceux-là, certains veulent servir le pays et d'autres recherchent la célébrité ou sont en quête d'argent". Concernant une éventuelle interférence entre les prérogatives de la commission nationale de surveillance des élections et la commission nationale de supervision des élections, M. Ould Kablia a affirmé que les prérogatives de chacune sont établies par la loi organique sur le régime électoral. Il a souligné d'autre part le programme spécial de la commission nationale de surveillance des élections, précisant que c'est cette dernière qui arrête le calendrier de la campagne électorale en l'occurrence les salles, les dates, les meetings populaires et les espaces d'affichage des candidats. Cela n'est nullement du ressort du ministère, a-t-il renchéri. Par ailleurs, le ministre de l'intérieur a indiqué en réponse à une question sur un contact de l'ambassade américaine à Alger avec des représentants de la société civile pour la tenue d'une rencontre avec la secrétaire d'Etat américaine lors de sa récente visite en Algérie, que le ministère n'en a pas été informé. "Nous facilitons les libertés des citoyens", a-t-il poursuivi rappelant que la société civile "peut être composée de partis, d'associations et même de citoyens ordinaires n'ayant aucun rapport avec les associations". Il a fait remarquer enfin, qu'"il n'existe pas de loi sanctionnant" un contact avec la société civile ou les partis politiques au niveau des ambassades. C'est une question à poser au ministre des affaires étrangères et non au ministre de l'intérieur, a-t-il conclu.