ALGER - Le président et porte-parole du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), Mohamed Yousfi, a interpellé le Chef de l'Etat, lors d'une conférence de presse tenue mercredi à Alger, pour intercéder en faveur de l'application de la plateforme de revendications de son syndicat. "La prise en charge de l'élite telle qu'exigé par le Chef de l'Etat semble être loin des objectif de notre tutelle. Nous en appelons au Président de la République afin d'instruire qui de droit pour répondre à nos doléances qui tardent à venir", a déclaré le président du SNPSSP. Le débrayage de trois jours décidé, il y a trois jours, par le SNPSSP a été partiellement suivi, perturbant l'activité de quelques services du CHU Mustapha Pacha. Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, avait réagi au lendemain de la grève, affirmant que le taux de suivi national de cette grève a été de 10,5%, alors que M. Yousfi avait avancé un taux de suivi de 75 %. M. Yousfi s'est interrogé, lors de sa conférence de presse, sur le "silence des politiques ainsi que des ligues de droits de l'homme" qui semblent, a-t-il dit, "se désintéresser de la réaction hostile du ministère de la Santé Publique et de la réforme hospitalière". Des instructions de la tutelle à l'adresse des directeurs d'hôpitaux ont été données afin de procéder en premier lieu, à la retenue sur salaires pour les trois jours de grève qui est considérée comme étant "illégale" par le ministre de la Santé, M. Ould Abbés. Le Conseil national du SNPSSP, en session ouverte, tiendra une réunion vendredi prochain afin de décider de la suite à donner à son mouvement qui se veut, "un combat pour la dignité et la sauvegarde de la santé publique...", a souligné M. Yousfi. Le SNPSSP exige dans sa plateforme de revendication, déposée depuis juin 2010, l'amendement du statut particulier, la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires (10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35 %) et la révision du régime indemnitaire. Il revendique, également, la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil, le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existants déjà ou nouvellement crées. De son côté, M. Ould Abbés avait considéré la grève du SNPSSP d'"illégale", précisant que la justice avait tranché sur le dossier présenté par la tutelle à la direction de la fonction publique et au ministère du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale comprenant toutes les augmentations de salaires des différents corps du secteur de la santé y compris ceux des praticiens spécialistes de santé publique avec effet rétroactif.