Le président du parti "Ahd 54", M. Ali Fawzi Rebaïne a annoncé, mardi à Alger, sa non participation aux prochaines législatives. "Je ne compte pas me présenter aux prochaines législatives vu que le parti compte des cadres et des militants qualifiés", a déclaré M. Rebaïne dans une conférence de presse animée au siège de son parti. La liste des candidats du parti "Ahd 54" aux législatives du 10 mai prochain sera annoncée le 26 mars en cours, a-t-il indiqué. Dans ce sens, M. Rebaine a appelé les autorités à financer la campagne électorale des prochaines législatives de maniere à garantir "équité et transparence". La loi organique portant régime électoral stipule que les campagnes électorales soient financées à travers "la contribution des formations politiques ou une éventuelle aide de l'Etat accordée sur la base de l'équité ou des revenus du candidat", fixant le plafond des dépenses de la campagne électorale pour chaque liste aux législatives à un million de DA pour chaque candidat. Le président du parti "Ahd 54" a également demandé l'ouverture d'une enquête sur les partis qui font des élections un fond de commerce politique. Par ailleurs, il a exigé "la transparence" et appelé à ce que la Commission nationale de supervision des élections et la commission nationale de surveillance des élections (CNSEL) jouissent des mêmes avantages. L'article 187 de la loi relative au régime électoral stipule que "la Commission nationale de surveillance des élections bénéficie de l'appui logistique des autorités publiques pour l'accomplissement de ses missions. Les représentants de partis et de candidats ne perçoivent pas d'indemnités". M. Rebaïne, qui a émis des réserves concernant la commission nationale de supervision des élections, a indiqué que les magistrats n'ont pas d'expérience dans le domaine politique, appelant à l'indépendance des magistrats. Il a, dans ce cadre, prédit "une faible participation aux prochaines législatives", appelant à impliquer toutes les formations politiques dans la préparation des élections en vue de garantir "leur régularité". M. Rebaïne a, enfin, évoqué l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), appelant celle-ci à faire face aux harkis et à leurs enfants.