Après le bilan alarmant des accidents de la route en 2024 entraînant la mort de 3.740 personnes sans parler de plus de 35.500 blessées, l'hécatombe routier avait causé durant le Ramadhan de l'année en cours plus de 190 décès et plus de 30.000 blessés, tandis qu'au cours du premier trimestre de l'année 2025, la barre des 500 personnes mortes sur les routes a été franchie. La première et principale cause de cette tragédie routière reste l'humain.Les chauffeurs des bus de transport en commun et des poids lourds font parties des maillons faibles des drames routiers et vis-à-vis de la situation qui prévaut depuis de longues années sur nos routes. Chaque année, plus de 7.500 conducteurs d'engins lourds sont derrières des accidents de la circulation mortels. Manœuvres et dépassements dangereux, excès de vitesse, conduite sous l'effet des drogues ou en état d'ivresse et non- respect au code de la route, des milliers de chauffeurs de bus de transport de voyageurs et les conducteurs des semi-remorques causent, chaque année, des milliers de victimes malgré d'intenses efforts élaborés par les services concernés pour endiguer ce phénomène, notamment les services de sécurité qui, entre sensibilisation et répression, traquent au quotidien le comportement mauvais de certains automobilistes. Pas plus loin qu'hier lundi, deux accidents de la circulation impliquant des chauffeurs de bus de transport en commun sont survenus respectivement dans la wilaya de Médéa et Naâma provoquant une vingtaine de blessés parmi les voyageurs. Le premier accident est survenu tôt le matin d'hier dans la wilaya de Médéa, où quatorze (14) passagers ont été blessés suite au renversement d'un autobus sur un tronçon de la route nationale RN 18 B, desservant la localité de Souagui, dans la wilaya de Médéa, a-t-on appris auprès de la Protection civile. L'accident s'est produit au lieu-dit ''Sidi-Salem'', dans la commune de Souagui, à 65 km à l'Est de Médéa, lorsqu'un autobus de transport de voyageurs s'est renversé sur la chaussée, avant de s'immobiliser sur le bas-côté de la route, a indiqué la même source. La Protection civile a signalé quatorze personnes parmi les passagers de l'autobus blessées à des degrés divers, d'autres étaient en état de choc, précisant que les blessés ont reçu les premiers soins sur place, avant d'être évacués vers la polyclinique de la daira de Souagui. Le deuxième accident de la route impliquant, également, un bus de transport de voyageurs a eu lieu, hier lundi, dans la wilaya de Naâma au Sud du pays où dix personnes ont été blessées à différents degrés de gravité dans cet accident survenu dans la commune de Mécheria (Nâama), selon les services de la Protection civile de la wilaya. Les mêmes services ont précisé que l'accident s'est produit sur la route nationale RN 6, suite à la sortie de route puis le renversement d'un bus de transport de voyageurs circulant sur la ligne Tlemcen-Béchar, près de l'endroit appelé ''Touifza'', à environ 10 km de la commune de Mécheria, causant des blessures à dix personnes à différents degrés de gravité. Des membres de l'unité secondaire de la Protection civile de Mécheria sont intervenus, sur place, pour prodiguer les premiers secours aux blessés, avant de les transférer à l'Etablissement public ''Frères Chenafa'' de la même commune, a-t-on indiqué. Pour leur part, les services autoritaires de sécurité compétentes ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances de cet accident de la route. Rappelons-le, 190 personnes ont trouvé la mort et 30.000 autres ont été blessées au cours de nombreux accidents de la route survenus durant le mois de Ramadhan passé. Une moyenne de six personnes décédées et une centaine de blessées par jour sur les routes a été constatée par les sapeurs-pompiers au cours du mois sacré, une proportion presque similaire constatée durant la période des grandes vacances, voire durant la saison estivale, une période où les accidents de la circulation deviennent plus fréquentes. Devant cette situation alarmante, les hautes autorités ont décidé de durcir les sanctions à travers un panel de mesures prises au cours de ces cinq dernières années visant à faire diminuer le taux fort des accidents de la route. La formation des chauffeurs de bus de transport en commun figure parmi les priorités de la politique à laquelle l'Etat a accordé un intérêt majeur, outre le durcissement de la peine judiciaire envers les conducteurs qui sont derrières des accidents mortels sur les routes.