Les participants aux journées thématiques sur les plantes aromatiques et médicinales tenues à Bousmail (Tipasa) ont recommandé, jeudi, la création d'un réseau des compétences algériennes activant dans ce domaine. Lors de cette rencontre organisée par la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique en collaboration avec l'Université "Saad Dahleb" de Blida, les chercheurs ont préconisé la création d'un réseau d'information sur les opérateurs économiques activant dans le domaine des plantes médicinales et aromatiques en Algérie. Ce réseau "permettra de développer les efforts de coopération entre les centres de recherche et les laboratoires privés qui désirent accéder aux nouvelles technologies en matière de plantes médicinales et aromatiques", ont-ils indiqué. Cette rencontre a permis de "cerner les problèmes entravant le développement de la recherche et de l'investissement en matière de plantes médicinales et aromatiques en Algérie", a déclaré à l'APS le directeur du département de la santé au centre de recherche scientifique et technique en analyse physique et chimique à l'Université de Bab Ezzouar, Ismail Chemat. Le coût élevé de l'investissement en matière de plantes médicinales et aromatiques, l'absence de la culture du développement de l'innovation scientifique dans l'utilisation de ces plantes au niveau national outre la concurrence rude à laquelle font face les opérateurs algériens figurent entre autres problèmes cités par M. Chemat. En 2010, le marché mondial des plantes médicinales et aromatiques a réalisé des bénéfices de l'ordre de 80 milliards de dollars. La croissance de ce marché a atteint 10 % pour les cosmétiques, 5% pour l'agroalimentaire et 2% pour les produits pharmaceutiques, selon les chiffres présentés lors de cette rencontre.