Une séance de travail a réuni samedi au Consulat général d'Algérie à Paris, les partis politiques, représentant la communauté nationale pour la zone 1 (France nord), aux élections législatives qui débuteront le 10 mai en Algérie et à compter du 8 mai à l'étranger, en prévision de la campagne électorale, qui sera lancée dimanche 15 avril. Cette réunion, présidée par le Consul général Ouali Rachid, a surtout été mise à profit pour procéder au tirage au sort des partis politiques, au nombre de 23 pour la zone 1, pour leur affecter les panneaux d'affichage prévus au siège du consulat général, et veiller à un équilibre et une égalité dans la répartition des espaces. Les listes électorales permettant aux partis politiques de vérifier qu'aucune irrégularité n'est intervenue dans leur établissement ont été également remises aux têtes de listes des formations en lice. Le débat instauré suite à ces procédures, s'est déroulé dans une ambiance plutôt survoltée. Certains représentants de partis politiques ont contesté le décalage de la date du scrutin pour la France et demandé des explications sur les raisons qui ont conduit les autorités algériennes à prendre cette mesure. De leur point de vue, il aurait été plus judicieux de maintenir la journée du dimanche, journée de repos hebdomadaire, correspondant au 6 mai pour que les électeurs puissent se rendre en masse dans les bureaux de vote et fait part de leur crainte d'un taux d'abstention non négligeable en raison de ce changement de date. Le Consul général leur a expliqué alors que les élections législatives coïncidaient avec l'élection présidentielle en France (le 6 mai-deuxième tour), et que par conséquent, il était impossible de maintenir la date initiale, à savoir un scrutin qui débute également le 6 et se poursuivra jusqu'au 10 mai. On a par ailleurs reproché à deux partis politiques, d'avoir entamé leur campagne électorale, avant la date prévue à cet effet et exigé des sanctions à leur encontre. L'un d'entre eux (Front El Moustakbal) a du faire publiquement son mea culpa, expliquant qu'il ignorait l'ampleur de son erreur. L'autre point soulevé par les partis politique est celui du problème du transport, qui ont-ils dit, " se pose avec acuité" , dans certaines circonscriptions consulaires éloignées de certains bureaux de vote et suggéré la mise à la disposition des électeurs potentiels des bus ou autres moyens de locomotion. Le vote par procuration a également été posé par les participants à cette rencontre, de même que le droit de recours accordé aux candidats. Lors des débats, le Consul général a tenu à assurer les partis politiques de " la neutralité absolue de l'administration ,son rôle se limitant à l'organisation matérielle des opérations électorales dans un cadre transparent et à la mise en place de toutes les conditions requises pour que le processus électoral se déroule dans la régularité totale" . Le nombre d'électeurs inscrits dans la zone 1, s'élève à 491.123, répartis sur 83 bureaux de vote et 10 centres de vote. Pour cette zone, 23 formations politiques ont présenté des listes qui ont été validées sur la base des textes législatifs et réglementaires régissant les élections législatives. Aucun candidat indépendant n'a pu cependant se présenter en raison du temps limité qui a été attribué pour réunir 800 signatures. La zone France nord comprend Paris, Strasbourg, Lille, Bobigny, Nanterre, Pontoise, Vitry-Sur-Seine et Metz. Les électeurs inscrits en zone 2 (France sud) sont au nombre de 311.963, répartis sur 10 centres de vote 57 bureaux de vote. Cette zone comprend Marseille, Lyon, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Montpellier, Nice, Saint-Etienne et Besançon. L'ensemble des listes se distinguent par la jeunesse des candidats, la parité entre femmes et hommes, et leur formation souvent universitaire.