Le président du parti de la Liberté et de la Justice (PLJ), Mohand Oussaid Belaid, a affirmé, lundi à Alger, que sa formation politique "a entamé une bataille électorale qu'elle mènera jusqu'au bout", appelant les Algériens à se rendre massivement aux urnes le 10 mai prochain pour "amorcer un changement pacifique inéluctable". "Je ne pense pas que les législatives 2012 sont jouées d'avance. Pour l'heure, il n'est pas question de se retirer de la course. Nous nous sommes lancés dans une bataille que nous allons mener jusqu'au bout", a déclaré M.Belaid au cours d'une conférence de presse animée au siège du parti. Selon le premier responsable du PLJ, les difficultés auxquelles fait face son parti "peuvent être surmontées pour que la campagne se déroule dans la sérénité". "Si jamais le climat de la campagne électorale se détériore et que tous les partis politiques constatent une dégradation de l'environnement, à ce moment nous allons nous réunir pour décider de la suite à donner", a-t-il ajouté. Le président du PLJ a estimé que les données actuelles "n'incitent pas du tout le parti à se retirer de la course à la députation", appelant ses militants à faire preuve de vigilance pour "ne pas se décourager par les partisans du statu-quo". M. Belaid a jugé "impératif" que chacun tienne compte de la conjoncture interne et externe particulière pour agir avec "un esprit de responsabilité" dans l'objectif de réaliser les aspirations du peuple algérien au renouvellement du paysage politique dans un climat de sécurité, de paix et de stabilité. Il a assuré que les candidats du PLJ se doivent d'être sincères dans leurs engagements et qu'un candidat élu qui n'accomplit pas sa mission convenablement durant son mandat se verra retirer la confiance du parti. Le chef du PLJ a déploré par ailleurs le retard pris dans l'attribution d'un numéro national pour chaque parti dont le tirage n'a été effectué que lundi matin par la commission nationale de contrôle des élections. Le PLJ s'est vu ainsi attribué le N°1 sur son bulletin de vote. La campagne électorale est menée, a-t-il poursuivi, avec des moyens inégaux, plaçant les nouveaux partis en position de faiblesse pour avoir été privés de toute aide étatique au moment où les anciens partis ont profité, à des degrés divers, de "la grande générosité" de l'Etat. L'absence de justice dans la répartition des moyens entre les compétiteurs ne permet pas, selon M. Belaid, d'engager une "compétition saine". Le président du PLJ a mis en garde contre l'usage de l'argent dans l'établissement des listes électorales, soutenant que ces pratiques constituent un "grave fléau préjudiciable à l'action politique" et "réduit la confiance des citoyens dans les partis politiques". Il a estimé que les législatives 2012 mettent les anciens partis devant l'examen du bilan, alors que les nouveaux partis en sont dispensés, relevant la nécessité de donner à ces derniers une chance et ne pas les juger d'avance. Le slogan choisi par le PLJ pour la campagne est "pour un changement par les actes et non pas par les paroles". Le PLJ, nouvellement agréé, participe aux élections législatives du 10 mai 2012 dans 30 wilayas avec plus de 400 candidats.