La presse nationale continuait mardi à traiter différents sujets relatifs à la campagne électorale qui a atteint, la veille, sa deuxième journée, évoquant notamment les sorties des partis politiques et les activités des missions d'observateurs internationaux. Mettant en exergue les thèmes développés par les leaders et candidats de partis lors de leur rencontres avec les citoyens, plusieurs quotidiens se sont intéressés à l'appel lancé pour une participation massive au scrutin du 10 mai. Toutefois, des quotidiens, tel l'Expression a constaté un manque en intensité de la campagne, constatant que les panneaux réservés à l'affichage des listes des candidats "sont toujours vierges", mis à part le Front de libération nationale (FLN), le Rassemblement national démocratique (RND) et l'alliance verte, qui "occupent" leurs espaces respectifs. Pour sa part, le Soir d'Algérie écrit que les panneaux d'affichage qui restaient "désespéramment vides", seuls quelques partis politiques ont profité des espaces que l'administration leur a réservés. Echourouk el Yaoumi, note dans son éditorial intitulé "peuple, je t'aime ?" que le "faux démarrage" de la campagne électorale est conforme à ce que les Algériens "en ont l'habitude de voir depuis un demi siècle, offrant des paysages lugubres des panneaux d'affichage érigés n'importe où". "L'écho de la campagne électorale n'a pas dépassé les murs de salles réservés aux meetings animés par les partis politiques", relève El Khabar pour sa part, soulignant que les citoyens demeuraient préoccupés de suivre la mercuriale des prix et légumes. Le journal Liberté titre à sa une "l'UE déploie ses observateurs", précisant dans son éditorial que la mission de l'UE était l'observation des élections et non la surveillance. De son côté, le Midi Libre, citant le chef de la mission d'observation électorale de l'UE en Algérie M. José Ignacio Salanfranca, indique qu'il n'était pas question, d'interférer mais d'accompagner le processus électoral entamé par les autorités du pays. Le quotidien ajoute, dans son éditorial intitulé "le gage de la transparence", que le président de la République a donné toutes les garanties pour que les élections soient libres et transparentes. "Et comme un gage de bonne foi, il a invité un panel d'observateurs", note-t-il. El Watan a fait savoir que la mission européenne d'observation étudiera et suivra le cadre électoral général des partis présents à la campagne électorale, la couverture médiatique (télévision, radio, journaux), le jour du vote, l'annonce des résultats et les solutions qui seront apportées à d'éventuels litiges. Le quotidien ajoute, dans son éditorial, que les observateurs étrangers et particulièrement de l'UE "maintiennent toujours leurs souhait de pouvoir accéder à toutes les étapes du processus électoral, y compris celle de consulter le fameux fichier électoral". "Tout sera étudié par ces observateurs : cadre juridique, loi électorale, les listes des votants, campagne électorale et le rôle des médias. Trois télévisions, huit journaux feront, à cet effet, l'objet d'un monitoring", note de son côté le quotidien Horizons. El Moudjahid, pour sa part, écrit que la présence des observateurs européens témoigne de "l'importance de ces législatives" pour l'Union européenne et de la détermination des autorités algériennes de faire de cet "important rendez-vous" électoral "une consécration du libre choix des électeurs, et de la transparence''.