L'appel des partis politiques à un vote massif s'est poursuivi mardi, troisième jour de campagne pour les législatives du 10 mai prochain, particulièrement en direction des jeunes conviés à assumer leur pleine citoyenneté. L'enjeu d'un vote massif, selon le président du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), M. Djamel Benabdeslam, s'illustre par le fait que les législatives du 10 mai prochain "représentent l'espoir d'un nouveau décollage'' de l'Algérie. Lors d'un meeting à Souk Ahras, M. Benabdeslam a qualifié ce scrutin de "crucial'' pour que l'Algérie (à) soit ''apte à relever tous les défis et à mettre en échec tous les complots fomentés à son encontre''. Pointant du doigt ''des forces (à) qui oeuvrent à semer le chaos dans le pays", en soutenant la "corruption" et le ''crime organisé", il a tablé sur une lutte en profondeur contre ''ces fléaux'' et sur ''la promotion d'une politique citoyenne''. Cet appel au vote massif a également structuré la trame du discours de campagne du secrétaire général du parti du Front de Libération Nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, qui, à Bouira, a qualifié les législatives 2012 d'"étape charnière" dans l'histoire du multipartisme en Algérie. Pour lui, une faible participation au scrutin ''signifierait que ces élections ne sont pas crédibles, et constituerait, de ce fait, un prétexte pour tenter de déstabiliser l'Algérie". Par contre, une réussite du scrutin, "ne manquera pas de convaincre les politiciens stagiaires que l'Algérie se porte bien", a-t-il dit. "Par votre participation massive au prochain scrutin, vous provoquerez le désenchantement de ceux qui sont aux aguets d'un trébuchement de l'Algérie", a-t-il ajouté. M. Belkhadem, cette fois-ci à Médéa, a fait valoir la consolidation d'un front intérieur pour "faire barrage" aux "plans destructeurs" visant la "stabilité du pays". "L'Algérie n'a pas que des amis, beaucoup de pays et de gouvernements espèrent voir notre pays sombrer dans le chaos", a-t-il estimé, notant que cette prochaine consultation électorale représente une réponse "cinglante" à tous ceux qui espèrent voir l'Algérie "échouer dans son processus démocratique et entrer dans une phase d'instabilité". C'est aussi à un vote massif qu'à Sidi Bel Abbès le président du parti Jil Jadid, M. Sofiane Djilali, a appelé les électeurs, tablant sur l'émergence de "nouvelles idées constructives" requises pour un "meilleur" développement de la société. "Elire les meilleurs candidats" et "édifier un Etat de droit" ont composé l'essentiel du discours de campagne de M. Sofiane Djilali qui a par ailleurs rencontré des habitants du douar Ouled Ali, relevant de la commune d'Ain El Berd, pour leur présenter son programme et écouter leurs doléances. A Djelfa, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a pour sa part insisté sur le fait que ''Si nous ne nous rendons pas aux urnes, nous abandonnerons notre sort '', notamment ''aux barons de la rente''. L'édification de l'Algérie, dont la situation ''n'est guère reluisante'', selon lui, ''commence à l'école, car chaque société est à l'image de son système éducatif''. La constante d'un appel à une forte participation aux législatives 2012 est aussi relevée à Drean (El Tarf) où le président du parti Fedjr El Djadid (Aube Nouvelle), M. Tahar Benbaïbeche, a estimant que ce scrutin ''consacrera la rupture avec le système politique et le mode de gouvernance actuels'', en a déduit que ''les citoyens sont mis devant leurs responsabilités pour choisir leurs représentants au sein de l'APN qui aura aussi la lourde tâche de réviser la Constitution''. Il a ajouté que le vote massif permettra de ''répondre aux détracteurs de l'Algérie'' et, ''surtout de rendre crédible ce scrutin''. ''Un scrutin crédible sera le socle sur lequel reposera la réforme du système politique'', a-t-il dit.