Le Front national de la justice sociale (FNJS) propose, dans son programme électoral, des mesures incitatives visant l'amélioration des conditions de vie des cadres universitaires algériens, a indiqué vendredi à Alger son président, M. Khaled Bounedjma. "Nous voulons revaloriser la place des cadres universitaires en Algérie, et mettre fin au phénomène de la fuite des cerveaux. Si notre parti est élu, nous proposerons des mesures incitatives pour résorber le chômage dans le milieu des universitaires, et l'amélioration de leurs conditions de vie", a expliqué M. Bounedjma lors d'un meeting de campagne électorale à El Harrach. Il a jugé intolérable que les compétences algériennes hautement qualifiées contribuent au développement des pays étrangers et particulièrement européens, alors que l'Algérie a dépensé des sommes colossales pour les former. M. Bounedjma a estimé que cette situation est due à la mauvaise gestion des secteurs concernés, d'où la nécessité d'entamer un "changement profond", et d'installer un système "rationnel" de gestion des compétences. Par ailleurs, il propose le renforcement du réseau de la distribution commerciale en encourageant la création de coopératives de jeunes dans ce domaine afin de réduire le nombre d'intervenants dans le circuit commercial, et stabiliser les prix des produits alimentaires, notamment agricoles. Outre la création de plus de 800.000 postes de travail à travers le pays, cette initiative mettra fin au phénomène de la spéculation, responsable de la flambée des prix actuelle, selon lui. M. Bounedjma a insisté, à ce propos, sur la nécessité de protéger le pouvoir d'achat du citoyen "vulnérable" en raison des problèmes économiques actuels, ce qui permettra de concrétiser le concept de la justice sociale qu'aspire le parti par son programme. Le FNJS qui fait des jeunes sa priorité, plaide, d'autre part, pour l'intégration sociale des repris de justice notamment en matière d'obtention d'emploi et de facilitations administratives. "Le casier judiciaire est devenu un obstacle pour trouver un emploi, obtenir des papiers administratifs, et bénéficier du financement de l'ANSEJ. Cette situation pousse les repris de justice qui se sentent rejeté par la société vers les fléaux sociaux", a-t-il expliqué. "La justice sociale passera impérativement par l'indépendance du pouvoir juridique et l'éradication de la corruption dans ce secteur", a-t-il ajouté. M. Bounedjma a appelé également les électeurs à se rendre "massivement" aux urnes le 10 mai prochain, afin de "barrer la route aux partisans du boycott''.