C'est à Barbes, quartier populaire parisien, à forte concentration maghrébine que Samir Bouakouir, candidat du Front des forces socialistes (FFS) aux élections législatives pour la région France nord, a engagé samedi une action de proximité auprès de la communauté nationale. Saisissant l'opportunité de cette journée de marché, et muni de brochures, dévoilant le programme de sa formation politique et d'affiches, le candidat du FFS, accompagné de militants et de sympathisants, a sillonné les artères du quartier de Barbes, distribuant le programme du partis aux commerçants et passants venus faire leur emplettes en cette journée du wee-kend. Discutant avec les uns, interrogeant les autres sur leur intention d'aller voter, en les convainquant de l'intérêt de ce scrutin, le candidat du FFS a déployé des trésors de patience pour expliquer aux membres de la communauté rencontres sur les lieux que l'abstention est loin d'être une solution "pour conforter la souveraineté de l'Algérie et promouvoir la citoyenneté et la démocratie". "Nous devons tous aller exercer notre droit de vote en tant qu'Algériens, si nous voulons que les choses bougent et que le pays avance", leur a-t-il dit. Certains membres de la communauté abordés, ont exprimé leur enthousiasme et leur empressement à aller voter, d'autres ignorent que l'Algérie est en campagne pour les élections législatives et d'autres encore souhaitent que ce scrutin apporte les changements qu'ils attendent, espérant que les préoccupations déjà exprimées par la communauté nationale à l'étranger "trouveront enfin une oreille attentive". Tous, cependant, ont estimé que l'Algérie a "réussi à se hisser, après toute la tragédie qu'elle a traversée durant des années, aux rangs des nations qui ont leur mot à dire sur le plan international et préserver le respect dont elle a toujours jouie". "Notre projet vise à construire dans le pays un consensus politique le plus large possible pour préserver la souveraineté et restaurer l'autonomie de décision. Ce consensus devra être assez fort pour permettre la refondation démocratique et la stabilisation des institutions nationales", a dit M. Bouakouir à l'APS, assurant que s'il est élu il s'engagera à mettre en place une permanence parlementaire en faveur de la communauté. "Ce qui ouvrirait la voie à la paix civile et jetterait les bases d'une véritable réconciliation nationale", a-t-il ajouté. Dans le programme distribué aux membres de la communauté nationale rencontrés, le FFS, plaide précisément pour "le respect du pluralisme, et des droits de la personne humaine, étant entendu que leur dissociation ouvrirait la porte à l'autoritarisme". Il recommande également la "primauté du droit", propose "une assemblée constituante souveraine", et "un Etat constitutionnel avec limitation et séparation des pouvoirs". Cette formation politique préconise également "un Etat démocratique, c'est-à-dire un Etat qui respecte la minorité et le gouvernement de la majorité". Le FFS prône enfin de "réunir les conditions d'élaboration d'un consensus social et économique". ''Ces différents consensus pourraient œuvrer à la sauvegarde de l'indépendance nationale et répondre aux besoins des générations actuelle et future", a encore plaidé le FFS. 23 partis politiques sont en lice pour ce scrutin qui débutera le 8 mai pour la communauté nationale en France. Aucune candidature indépendante n'a été cependant introduite. Le corps électoral de la communauté nationale établie à l'étranger s'élève à 988 229 électeurs, dont 80% se trouvent en France, contre 928 403 recensés lors de l'élection présidentielle de 2009. Cet électorat sera réparti sur quatre zones géographiques disposant chacune de deux sièges au Parlement. Sur les quatre zones géographiques instituées, deux sont en France. La zone 1 regroupe les circonscriptions consulaires de Paris, Nanterre, Bobigny, Vitry, Pontoise, Lille, Strasbourg et Metz. La zone 2 est constituée des circonscriptions consulaires de Lyon, Nantes, Besançon, Grenoble, Saint-Etienne, Marseille, Nice, Montpellier, Toulouse et Bordeaux. Le consulat général d'Algérie à Marseille a été choisi comme lieu de dépôt de candidatures dans cette zone.