Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, a affirmé lundi à Alger qu'une position internationale unifiée sur le dossier syrien était de nature à consacrer une solution politique à la crise dans ce pays mettant en avant la volonté commune de la ligue arabe et de l'ONU de trouver un règlement à cette situation. "Le plus important est de concrétiser les attentes du peuple syrien" notamment à la faveur du consensus international autour de la nécessité de faire prévaloir la solution politique dans le contexte de crise "aigue" que traverse le pays, a déclaré M. Al Arabi dans une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. Le premier responsable de l'organisation panarabe s'est dit optimiste quant au succès de la mission des observateurs internationaux qui sera déployée en Syrie suite à l'annonce du cessez le feu. Plusieurs facteurs sont en faveur du succès de cette mission contrairement à celle des observateurs arabes qui ne disposaient pas des moyens ni du temps nécessaire, a-t-il dit. Il a rappelé que la mission onusienne regroupait essentiellement des militaires jouissant d'une expérience pour superviser l'application du cessez le feu. En outre, a-t-il ajouté, la mission coïncide avec le développement d'une vision internationale unifiée sur le dossier syrien qui se trouve actuellement sur la table du conseil de sécurité. M. Arabi s'est dit également confiant en la capacité de Kofi Annan, envoyé des nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, à gérer un tel conflit. A une question sur la position de la ligue arabe face à la revendication persistante de l'opposition de renverser le régime d'El Assad, M. Al Arabi a répondu que cette question sera tranchée entre Syriens. La Ligue arabe a invité les parties d'oppositions syriennes à une réunion élargie au Caire avant fin avril, rappelle-t-on. Le conseil des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe se réunira jeudi pour examiner cette question. De son côté, M. Medelci a souligné que les efforts arabes consentis en faveur du règlement de la crise syrienne bien qu'importants demeuraient insuffisants relevant une conviction de la Ligue arabe et de la communauté internationale pour davantage de démarches à cet effet. L'Algérie continuera d'accompagner les efforts de la Ligue arabe pour une issue à la crise syrienne, a-t-il ajouté. Le printemps arabe n'implique pas forcément le changement des régimes ALGER -Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi a affirmé lundi à Alger que les changements survenus dans certains pays arabes dans le contexte du "printemps arabe" n'impliquaient pas forcément un changement des régimes mais qu'ils portaient surtout sur la concrétisation des attentes des peuples de ces pays et leurs revendications légitimes en terme de liberté, de démocratie et de bonne gouvernance. Dans une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, le premier responsable de l'organisation panarabe a expliqué que "ces revendications peuvent être satisfaites par des moyens qui diffèrent d'un pays à l'autre". "Chaque confit a ses spécificités et chaque pays a son tissu social propre", a-t-il dit. A propos de sa visite en Algérie, il a estimé qu'elle devait avoir lieu pour une consultation sur toutes les questions d'autant plus, a-t-il argué, que nous sommes à une étape critique en ce qui concerne la question palestinienne et la situation en Syrie. "Je voulais entendre les responsables algériens sur le développement de la Ligue arabe et la relance de l'action arabe commune. J'aurais l'honneur de rencontrer demain le président Abdelaziz Bouteflika qui est aujourd'hui le doyen des dirigeants arabes et le plus anciens Politique du monde arabe et je suis convaincu de tirer le plus grand profit de cette rencontre", a encore soutenu M. Al Arabi. Saluant le rôle joué par l'Algérie sur le plan arabe, le responsable a estimé que l" Algérie est un Etat pivot et joue un rôle majeur dans toutes les questions arabes". Il a considéré que la mission d'observation de la ligue arabe qui sera dépechée en Algérie pour les élections législatives du 10 mai prochain "dénote non seulement du poids de l'Algérie sur la scène arabe mais aussi de tout l'intérêt que nous portons à une coopération effective entre ce pays et la Ligue arabe." Il a souligné dans le même contexte l'impératif d'améliorer les performances de la ligue arabe et de dynamiser l'action arabe commune par des projets d'envergure qui profitent au citoyen arabe. De son côté, M. Medelci a indiqué que "l'action se poursuit" en vue d'impulser l'intégration arabe précisant que l'occasion était de revenir sur la coopération entre l'Algérie et la Ligue arabe et le dossier des crises que traverse le monde arabe. "Les relations entre l'Algérie et la ligue arabe sont très bonnes, l'Algérie a honoré tous ses engagements y compris financiers, envers l'organisation", a rappelé M. Medelci qui a révélé des projets, en cours de réalisation ou à l'étude, qui, a-t-il dit, reflètent l'importance de la coopération arabe dans plusieurs domaines notamment économiques, technologique et scientifiques. M. Nabil Al Arabi souligne la nécessité de promouvoir la Ligue arabe ALGER - Le secrétaire général de la ligue arabe a souligné lundi à Alger la nécessité de promouvoir et de développer la ligue arabe pour que ses décisions puissent avoir force de loi dans tous les pays arabes. Dans une conférence intitulée "la ligue arabe et les développements du monde arabe" présentée en présence du ministre des affaires étrangères et de membres du corps diplomatique et d'organisations internationales accréditées à Alger, le premier responsable de l'organisation panarabe a souligné la nécessité de promouvoir le système d'action arabe commune au rang des organisations internationales de troisième génération pour que "ses décisions aient force de loi dans tous les pays arabes". Il a déploré à cet égard l'absence dans la charte de l'organisation arabe, promulguée bien avant celle de l'ONU, d'une clause prévoyant le changement et le développement de l'instance. Dans cette conférence organisée par l'institut diplomatiques et des relations internationales au siège du ministère des Affaires étrangères, le SG de la Ligue arabe a insisté sur l'impératif de hisser l'organisation panarabe à un niveau qui permette au citoyen arabe de participer à ses travaux. Cet objectif a trouvé forme en partie à travers le parlement arabe transitoire mis en place par décision du sommet d'Alger en 2005, a soutenu M. Al Arabi. Nous devons passer à un stade où le citoyen arabe puisse palper dans son quotidien le produit de l'action de son organisation et pour cela ses projets doivent être concrétisés sur le terrain, a insisté le premier responsable de la ligue arabe. Selon M. Al Arabi les changements en cours dans certains pays arabes ont imposé une nouvelle réalité pour les peuples arabes qui ont développé une approche différente de la liberté, du respect des droits de l'Homme et des libertés générales et de droit au développement durable. "Toute étape transitoire qui survient après la chute d'un régime despote est difficile et requiert du temps car la situation peut basculer vers le pire", a-t-il argué. S'agissant de la situation en Palestine, le SG de la Ligue arabe a rappelé les réalisations accomplies récemment par ce pays, notamment l'accès au statut de membre à part entier au sein de l'Organisation des Nations unies pour l'Education, les sciences et la Culture (UNESCO) et la reconnaissance de l'Etat palestinien par 131 Etats membres de l'ONU. Cependant, la Palestine n'a pas obtenu la qualité de membre à part entier au sein de l'ONU en raison à "défaut de démocratie dans le système international", a-t-il ajouté. "Il n y a pas à l'heure actuelle de négociations concernant la question palestinienne", a indiqué M. Al Arabi qui a estimé nécessaire de "sortir du cercle des dialogues restreints et de centrer les efforts sur les solutions à apporter à cette question". Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al Arabi, a entamé lundi une visite de trois jours en Algérie en vue d'échanger les vues sur les développements de la scène arabe. La visite constituera également une occasion pour lancer une concertation sur les moyens de développement du système d'action arabe commune afin qu'il soit un outil effectif à même de contribuer à la construction d'un édifice arabe fort qui réponde aux aspirations des peuples arabes.