Les Algériens, notamment les jeunes, doivent donner leurs voix aux candidats compétents et intègres pour les représenter à la future Assemblée populaire nationale, ont affirmé mercredi des chefs de partis politiques en compétition pour les élections législatives du 10 mai. Au dix-huitième jour de la campagne électorale, le secrétaire général du Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Djamel Benabdeslam, a appelé lors d'un meeting à Sidi Bel-Abbés à choisir les candidats "compétents capables de défendre et de préserver l'intérêt du pays". M. Benabdeslam a affirmé dans son discours que le changement en Algérie "serait pacifique et concrétisé par les enfants loyaux de l'Algérie, notamment les jeunes", soulignant que son parti misait sur "la carte des jeunes" pour remporter ce rendez-vous électoral. Il a ajouté que les législatives réussiront grâce à une contribution efficace des partis politiques qui devront, selon lui, " intensifier leurs activités d'une manière durable et ne pas activer de façon occasionnelle ". De son côté, le président de Fedjr El Djadid, Tahar Benbaibeche, a mis l'accent à Khenchela, sur l'importance des législatives de mai pour "sceller" le changement souhaité par la société algérienne. "La réussite des législatives ne se mesurera pas à l'aune du nombre de sièges qu'un parti aura obtenu au Parlement, mais à celle des changements qui en résulteront", a souligné Benbaibeche lors de son meeting de campagne. Même s'il est "nouvellement venu sur la scène politique", Fedjr El Djadid est "capable de provoquer ce changement positif tant espéré", a-t-il soutenu. Au cours d'un meeting à Constantine, le secrétaire général du Front de la bonne gouvernance (FBG), Aïssa Belhadi, a exhorté les citoyens à aller voter massivement et "ne pas faire uniquement de la figuration" car, selon lui, "s'abstenir d'accomplir son devoir électoral, c'est donner l'occasion à des gens sans scrupules de s'adonner à des pratiques frauduleuses ". Soulignant l'importance du "rétablissement de la confiance entre gouvernés et gouvernants", il a promis que les candidats du FBG, en cas de victoire aux législatives, ne manqueront pas d'être "à l'écoute de la société". S'adressant à public essentiellement jeune, il a ajouté que le parti qu'il dirige est "nationaliste" et œuvre pour l'instauration d'un "Etat de droit, juste et prospère" où le jeune et la femme ont "droit à la pratique politique". A Annaba, le secrétaire général de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Nourredine Bahbouh, a affirmé lors de son meeting de campagne, qu'un "changement imposé de l'extérieur serait un danger pour le pays". M. Bahbouh a soutenu que l'Algérien a "besoin d'une stabilité pour pouvoir opérer un changement serein et tranquille, qui réponde aux aspirations et aux préoccupations des citoyens". Selon lui, l'UFDS "dispose d'un programme destiné à prendre en charge les attentes des Algériens et prévoyant des solutions aux crises du logement et du chômage ainsi qu'aux problèmes de la santé publique et de la distribution de manière équitable des ressources du pays". Pour sa part, le secrétaire national du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a affirmé à Saida que son parti participait aux législatives du 10 mai pour "apporter l'alternative pacifique à la situation politique et économique qui prévaut dans le pays". M. Laskri a souligné que parmi les autres raisons qui ont poussé le FFS à s'engager dans ces joutes électorales figuraient "le sentiment qu'un danger menaçait l'Algérie de l'intérieur et de l'extérieur" et une "volonté d'épargner à la nation une violence similaire à celle des années 1990". Le SG du FFS a indiqué que sa formation politique aspirait notamment à l'édification d'un "Etat fort, démocratique et tolérant, dans lequel chaque institution s'occupe de ses fonctions".