Les dirigeants de dix-huit (18) partis politiques devraient se réunir samedi prochain pour examiner un "projet de plateforme d'entente politique" sur la base duquel les formations concernées unifieront leurs positions à l'égard des résultats des législatives de 2012 qu'elles rejettent. "L'initiative compte à présent 18 partis et la porte reste ouverte aux autres forces politiques qui souhaitent y adhérer", a précisé à l'APS le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, dont le parti a abrité mercredi la réunion des dix premiers partis participant à l'initiative. Les dirigeants des partis concernés devraient se réunir samedi au siège du Front de la justice et du développement (El-ADALA) pour examiner le "projet de plateforme d'entente politique" qui comprendra la réponse des parties membres de l'initiative aux résultats des échéances du 10 mai. Le premier groupe de partis adhérant à cette initiative compte le FNA, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Front de la justice et du développement (El-ADALA), le Front du changement (FC), le Mouvement El-Infitah (ME), le Parti Jil Jadid (PJJ), le Parti El-Fedjr El-Jadid (PFJ), le Front de l'Algérie nouvelle (FAN), le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) et le Mouvement des nationalistes libres (MNL). Le Parti des travailleurs (PT) et le Front des forces socialistes (FFS) devraient se prononcer incessamment sur leur adhésion ou pas à cette initiative. Le vice-président du MSP, Abderrezak Mokri, a indiqué à l'APS qu'il s'agissait d'une initiative coordonnée entre les différents partis politiques en vue de se concerter sur la "situation difficile" au lendemain des législatives. "Nous assumons, en tant que partis politiques, notre responsabilité dans le redressement de la trajectoire politique dans le pays en formant un front uni avec les partis qui rejettent les résultats (des législatives)", a-t-il ajouté. Le membre du bureau national chargé de la communication au PLJ a, pour sa part, précisé qu'il s'agissait d'une "démarche politique pacifique pour faire face aux dépassements enregistrés et remédier à la situation" après les législatives de 2012 qui "n'ont pas été dans le sens du changement positif", a-t-il estimé. Les législatives du 10 mai 2012 ont vu le parti du Front de libération nationale (FLN) arriver en tête avec 221 sièges, suivi du Rassemblement national démocratique (RND) avec 70 sièges et de l'Alliance de l'Algérie verte (MSP et Mouvements El-Islah et Ennahda) avec 47 sièges. Le FFS a obtenu 21 sièges, les listes d'indépendants 19 sièges, le PT 17 sièges et le Parti des jeunes (PJ) 2 sièges, selon les résultats proclamés par le Conseil constitutionnel.