De nombreux artistes et personnalités politiques ont rendu un dernier hommage à la chanteuse Warda El Djazairia, samedi à Alger lors de la cérémonie de recueillement qui a drainé des centaines de citoyens. Accueillie par la ministre de la Culture Khalida Toumi, la dépouille mortelle de la défunte était exposée au Palais de la Culture Moufdi-Zakaria, où ses deux enfants Riad et Widad ont reçu les condoléance des citoyens venus rendre un dernier hommage à la "princesse du Tarab El Arbi". Dans une ambiance de grand émoi, des centaines de citoyens entouraient le cercueil de Warda El Djazairia portant, chacun, une rose à la main pour la déposer sur le cercueil de défunte après avoir récité la Fatiha. Plusieurs personnalités politiques sont venues se recueillir sur la dépouille et présenter leurs condoléances à la famille, notamment le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, la ministre de la Culture Khalida Toumi et le ministre de la Communication Nacer Mehal ainsi que Abdelmalek Sellal et Halim Ben Attallah, respectivement ministre des Ressources en eau et Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l'étranger. Plusieurs noms du monde des arts, tous milieux et tous âges confondus, étaient présents à la cérémonie, à l'instar des comédiennes Farida Saboundji et Aida, ou chanteurs comme Sid Ali Driss et le jeune Mohamed El Kord dont Warda a toujours été le modèle. Le chanteur émirati Houssin El Jasmi qui avait un projet en commun avec Warda El Djazairia comptait aussi parmi les présents à ces deniers adieux à l'icône de la chanson arabe en compagnie du chanteur tuniso-égyptien, Saber Er Rebai, fils de la chanteuse tunisienne Ouleya. Présent à cette cérémonie, Mustapha Cherif, ancien ambassadeur d'Algérie au Caire, a dit que le décès de Warda était "La plus grande perte pour l'art et de la culture algériens en cinquante ans". Ayant côtoyé la défunte au Caire Mustapha Cherif a confié à l'APS avoir partagé avec Warda les espérances de l'Algérie," le mot ‘Algérie' signifiait pour elle la liberté et ce qu'il y a de plus beau dans l'histoire des peuples au 20e siècle". Amine Zaoui, écrivain et ancien directeur de la Bibliothèque nationale, dit, pour sa part, admirer Warda "pour avoir forgé (sa) personnalité en conjuguant l'art avec l'engagement pour l'indépendance des peuples". A la fin de la cérémonie de recueillement, le fils de Warda Riad Kassiri, est sorti à la rencontre des citoyens et de quelques personnalités venus lui présenter leurs condoléances tels que Azzedine Mihoubi ou Abdelmadjid Sidi Said ainsi que des personnalités étrangères dont l'ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger, des diplomates de pays arabes accrédités à Alger ainsi que deux conseillers du Roi Mohamed VI du Maroc. Avant de rendre l'ultime hommage à la cantatrice, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a prononcé un discours émouvant, dans lequel elle a souligné la "reconnaissance du président de la République qui, a-t-elle dit, lui a rendu "les grands honneurs dus aux grands parmi les femmes et les hommes de cette grande nation". Le chargé des affaires de l'ambassade d'Egypte à Alger a lui aussi tenu à rendre un dernier hommage à la star arabe en présentant publiquement ses condoléances aux peuples algérien et égyptien après cette "perte considérable". A la fin de la cérémonie de recueillement, la dépouille mortelle de Warda El Djazairia, recouverte de l'emblème national, a été convoyée sous les youyous des femmes, vers le cimetière d'El-Alia pour y être inhumée.