Le stade du 4-Août de Ouagadougou (Burkina Faso) semblait jeudi en fin d'après-midi fin prêt pour accueillir la rencontre Mali-Algérie comptant pour la 2ème journée des éliminatoires africaines de la coupe du monde de football (Gr. H), prévue dimanche à 18 h locales. Cette enceinte de 35.000 places assises compense son petit ‘‘coup de vieux'' (elle a été inaugurée en 1984) par un effort d'entretien que l'on devine à travers la qualité de la pelouse. Celle-ci, même si elle n'est pas exceptionnelle (elle est plutôt sèche et quelques petites imperfections sont visibles dans la partie centrale du terrain), se caractérise par une planimétrie très correcte, ce qui devrait permettre aux algériens de développer leur football. S'agissant précisément des conditions de jeu, Ryad Boudebouz et ses camarades affronteront, en plus du Mali, une chaleur suffocante puisque les services de la météo du Burkina Faso prévoient 37° Celsius pour dimanche avec des pics de 39° en début de soirée, en plus d'une humidité qui devrait avoisiner les 65%. Les mêmes services annoncent également, heureusement pour les hommes d'Halilhodzic, de la pluie par intermittence, peut-être même des averses orageuses, ce qui devrait atténuer l'effet de la chaleur qui enveloppe habituellement Ouagadougou une fois la nuit tombée. Abdelkader Kadi, un supporter algérien rencontré au stade, où les agents de sécurité burkinabés, très ‘‘cool'', n'empêchent personne d'accéder, s'emploie sous l'£il amusé des quelques athlètes locaux présents sur la piste, à examiner chaque recoin de la pelouse. Son ‘‘expertise'' terminée, il annonce joyeusement, provoquant l'hilarité d'un ouvrier s'activant à tondre l'herbe du terrain : ‘‘tout va bien, elle est parfaite pour nos attaquants''. Les conditions sont en effet réunies pour que cette rencontre face aux Maliens qui joueront une carte importante dans ces éliminatoires, puisse se dérouler dans les meilleures conditions possibles, même si, il faut bien le reconnaître, ce match ne semble pas déchaîner les passions dans la capitale burkinabè. Sawagodo Hamado, chauffeur de taxi de son état et ‘‘fan de football'', avoue même avoir pensé à une blague lorsqu'un journaliste algérien travaillant pour un quotidien spécialisé lui annonça que l'Algérie s'apprêtait à rencontrer le Mali. D'ici à dimanche ‘‘l'information'' devrait toutefois mieux circuler, grâce notamment aux quelques supporters algériens vêtus du maillot national et que les Ouagalais remarquent de plus en plus dans les rues de leur ville. Cela permettra peut-être au joli stade du 4-Août d'être bien garni à défaut d'être plein, dimanche prochain aux environs de 18 heures.