Trente-neuf personnes ont été tuées et plus de 80 ont été blessées samedi par une explosion dans la principale raffinerie de pétrole du Venezuela, selon un nouveau bilan du gouvernement vénézuélien. L'explosion a ravagé la raffinerie d'Amuay, située dans l'Etat de Falcon, dans le nord-ouest du Venezuela, et opérée par la compagnie pétrolière nationale PDVSA. Le président vénézuélien Hugo Chavez a décrété un deuil national de trois jours et a annoncé qu'il avait ordonné "une enquête en profondeur sur ces faits et sur leurs causes", dans un entretien téléphonique avec des membres du gouvernement venus sur les lieux du sinistre. "A cette heure, le chiffre est de 39 compatriotes à la morgue : 18 sont des effectifs de la Garde nationale bolivarienne, 15 sont des civils, la plupart proches des gardes, et six dépouilles restent à identifier", a déclaré le vice-président Elias Jaua, actualisant un précédent bilan de 26 morts. L'explosion s'est produite dans la nuit de vendredi à samedi à 01h11 (05h41 GMT) et est due à une fuite de gaz. Elle a déclenché un incendie qui, sans être éteint, était "sous contrôle" samedi en milieu de matinée. L'onde de choc de l'explosion a surtout touché un ensemble de logements mis à disposition de la Garde nationale, qui assure la sécurité de ce grand complexe de raffinage, ainsi que "plusieurs quartiers proches", a expliqué le vice-président. Quelque 645.000 barils de brut par jour sont raffinés dans ce complexe dont la production couvre plus de 60% de la demande intérieure en combustibles, selon le site internet de PDVSA. Le Venezuela est le cinquième exportateur de pétrole au monde. Il produit environ 3 millions de barils de brut par jour (mbj), selon les données officielles, tandis que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) évalue l'offre de brut du pays à quelque 2,3 mbj. En 2011, l'Opep a certifié que le Venezuela détenait les plus importantes réserves pétrolières du monde, avec 296,5 milliards de barils, devant l'Arabie saoudite.