Toutes les dispositions administratives et techniques ont été prises pour assurer le bon déroulement de la campagne électorale au titre des élections locales du 29 novembre prochain, a affirmé mercredi à Alger le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Pour ce faire, 4.313 structures, dont 2.122 salles, 943 stades, 960 espaces publics et 287 autres infrastructures ont été dégagés pour les besoins de la campagne électorale, a précisé M. Ould Kablia lors d'une conférence de presse en marge de l'installation de la commission nationale de surveillance des élections locales. Pour ce scrutin, 48.000 bureaux de vote dotés de deux urnes, seront mis à la disposition des électeurs, a relevé le ministre. Interrogé sur l'absence des observateurs étrangers à ces élections, M. Ould Kablia a indiqué que ce genre d'élections (locales) "n'a jamais suscité l'intérêt de ces observateurs, qui sont beaucoup plus attirés par les élections législatives et présidentielles". Au sujet de "la convocation, par les services de sécurité, de certains candidats du FFS pour +interrogatoires+", selon ce parti, M. Ould Kablia a déclaré avoir rappelé à ses services qu'ils "n'ont pas à convoquer les candidats", parce qu'il s'agit, a-t-il dit, d'une "opération à caractère politique". Il a ajouté que dans le dossier à fournir par le candidat, "il y a toutes les informations utiles sur le candidat. Il y a des conditions définies par les articles 3 et 4 de la loi électorale et qui concernent les personnes impliquées dans la déstabilisation du pays et celles ayant appartenu à l'ex-FIS (dissous). Ceux-là ne peuvent pas être candidats et c'est ce point plus précisément qui doit être vérifié par les services de sécurité à l'aide d'un passage au fichier et non pas par la convocation des personnes concernées". "On a rappelé qu'il est interdit de convoquer des candidats pour ce genre d'enquête", a soutenu le ministre de l'Intérieur. Interrogé, par ailleurs, sur une prétendue "fetwa" qui aurait été faite par le "conseil ibadhite" sur l'interdiction, pour la femme de se porter candidate aux élections, M. Ould Kablia a répondu : "nous ne pouvons interférer dans ce genre de fetwa, mais ce qui est sûr, c'est que nous allons appliquer strictement la loi et la liste qui ne comporte pas le quota exigé de femmes par la loi électorale, sera automatiquement rejetée".