La Commission nationale de surveillance des élections locales du 29 novembre prochain (CNSEL) a demandé lundi l'utilisation d'un numéro d'identification pour chaque parti et d'un bulletin unique pour toutes les listes dans les bureaux de vote le jour du scrutin. Les membres de la commission ont convenu de la nécessaire utilisation d'un numéro d'identification unifié pour chaque parti dans le classement, la publicité et le bulletin de vote, a précisé le président de la CNSEL, Mohamed Seddiki, lors d'une conférence de presse au siège de la commission à Alger. Il a précisé que les membres de la commission, installée mercredi dernier, ont convenu de la nécessaire révision à la baisse du taux d'élimination des élections locales, fixé à 7 %, car "il dessert certains partis et en exclut d'autres", a-t-il dit. La commission, composée d'un représentant de chacun des 52 partis participant aux prochaines élections locales et d'un représentant des listes d'indépendants, a en outre souligné la nécessité de revoir le taux réservé aux femmes sur les listes électorales. La commission a appelé à remettre aux partis politiques la liste du corps électoral sur CD. Elle estimé que l'installation de la commission devait intervenir avant la révision exceptionnelle des listes électorales. Pour la commission, le vote par procuration des corps constitués doit se faire uniquement dans leurs communes d'origine. La commission a également demandé que les encadreurs de l'opération électorale soient issus exclusivement du secteur de l'enseignement et appelé à l'ouverture d'une enquête sur "la vente de listes électorales" et la promulgation d'un texte de loi criminalisant cet acte. La commission a, par ailleurs, noté que ses recommandation formulées à l'issue des législatives du 10 mai 2012 n'avaient pas été prises en considération. M. Seddiki a précisé que la commission avait noté que "des enquêtes sécuritaires avaient été effectuées directement avec les candidats", sachant que le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait déclaré le jour de l'installation de la commission avoir donné des directives pour que les candidats ne soient pas convoqués dans des enquêtes. M. Seddiki a ajouté que la commission avait relevé "l'arbitraire de l'administration" et son "deux poids deux mesures" à l'égard des candidats en permettant à certains condamnés par la justice de se porter candidats et en l'interdisant à d'autres dans le même cas. La commission a, par ailleurs, appelé à l'application du même principe aux deux commissions (surveillance et supervision) en termes d'indemnité. Pour M. Seddiki, "il n'est pas logique" que les membres de la Commission de supervision des élections, constituée de magistrats, perçoivent d'importantes indemnités et que les membres de la commission qu'il préside n'en bénéficient pas. M. Seddiki a fait savoir que les membres de la commission rencontreront aujourd'hui le ministre de l'Intérieur "à sa demande". Pour le président de la CNSEL, "la crédibilité des élections est à l'épreuve" et les prochaines élections constituent "une opportunité pour redonner confiance aux citoyens dans le scrutin", faute de quoi cette confiance sera "perdue à jamais", a-t-il dit.