La Banque mondiale a indiqué mardi que les pays en développement ont fait progresser de manière significative leur réglementation des affaires, tout en notant que le Singapour occupe la première place au classement mondial pour la septième année d'affilée. Dans son rapport "Doing Business 2013", la BM souligne que les entreprises locales dans les pays en développement estiment qu'il est plus facile de faire des affaires aujourd'hui qu'au cours des 10 dernières années, relevant les importantes améliorations de la réglementation des affaires à travers le monde. Cette 10ème édition de la série Doing Business indique qu'au cours de la dernière décennie, ces rapports de la BM ont recensé près de 2.000 réformes de la réglementation des affaires mises en œuvre dans 180 économies. Ces réformes ont largement profité aux entrepreneurs locaux à travers le monde. Par exemple, depuis 2005, le temps moyen pour créer une entreprise a chuté de 50 à 30 jours alors que dans les économies à faible revenu, le temps moyen a été réduit de moitié. Au cours des huit dernières années, le temps moyen pour effectuer un transfert de propriété est passé de 90 à 55 jours, soit 35 jours de moins, et le coût moyen a été réduit passant de 7,1% de la valeur de la propriété transférée à 5,9%. "Au fil des ans, les gouvernements ont fait d'importants progrès pour améliorer leur réglementation des affaires et pour réduire l'écart qui les sépare des meilleures pratiques au niveau mondial'', a déclaré Augusto Lopez-Claros, Directeur de l'unité de recherche sur les indicateurs et analyse du Groupe de la Banque mondiale, Global Indicators and Analysis. Selon lui, "bien que les réformes que nous mesurons ne donnent qu'une image partielle du climat économique d'un pays, elles sont essentielles pour améliorer les principales performances économiques telles qu'une croissance rapide de l'emploi et la création de nouvelles entreprises". Selon le rapport, 201 réformes réglementaires permettant aux entrepreneurs locaux de faire des affaires plus facilement ont été mises en œuvre par 108 économies cette année. La région d'Europe de l'Est et d'Asie centrale est celle qui a enregistré le plus grand nombre de réformes réglementaires. Les économies européennes en difficulté financière cherchent à améliorer la réglementation des affaires afin d'établir une base solide pour la croissance à long terme. La liste du top 10 mondial comprend le Singapour, Hong Kong (Chine), la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, le Danemark, la Norvège, la Grande Bretagne, la République de Corée, la Géorgie et l'Australie. Par ailleurs, la Pologne, le Sri Lanka, l'Ukraine, l'Ouzbékistan, le Burundi, le Costa Rica, la Mongolie, la Grèce, la Serbie et le Kazakhstan sont les économies qui ont le plus amélioré la facilité de faire des affaires au cours des 12 derniers mois. Doing Business analyse les réglementations d'une économie qui ont un impact sur les entreprises au cours de leur cycle de vie, ce qui inclut leur création et leur gestion, le commerce transfrontalier, le paiement des taxes et impôts et la protection des investisseurs. Il ne mesure pas tous les aspects de l'environnement réglementaire qui sont importants pour les entreprises et les investisseurs. Par exemple, le rapport ne prend pas en compte la sécurité, la stabilité macroéconomique, la corruption, le niveau de formation ou la robustesse des systèmes financiers. Les conclusions du rapport ont stimulé de nombreux débats et ont également permis le développement d'un nombre toujours plus grand d'études analysant l'impact de la réglementation des affaires sur les résultats économiques dans les différents pays.