Le rapport de la Banque mondiale (BM) et de sa filiale, la Société financière internationale, a été publié hier. Il situe l'Algérie à la 136e place sur un classement de 187 pays. Ce qui laisse entendre que les pouvoirs publics ont encore du chemin à faire pour faciliter l'entrepreneuriat local à travers l'adoption de mécanismes plus simples. Si commentaire il y a, la place qu'occupe l'Algérie dans ce classement ne peut s'expliquer que par les lourdeurs administratives. Les pouvoirs publics doivent à ce titre simplifier les procédures pour la création d'entreprises locales. Quant aux banques, elles sont appelées à accorder des crédits pour mettre fin aux lenteurs qui découragent les porteurs de projets. Sur le plan régional, la Tunisie a gagné des points, pour passer de la 58e à la 55e dans l'actuel rapport. Le Maroc a également fait des progrès. Il est classé 114e. L'année dernière, il occupait la 128e position. La Mauritanie est classé 165e. Quant à la Libye, elle n'est pas citée dans le classement. «11 des 18 économies du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont adopté 22 réformes réglementaires visant à faciliter les activités commerciales et à créer des opportunités pour les entrepreneurs locaux. La facilitation du commerce transfrontalier figure parmi les principales priorités des réformes. Le Bahreïn, l'Egypte, l'Arabie Saoudite, la Tunisie, les Emirats arabes unis ainsi que la Cisjordanie et la bande de Ghaza ont amélioré les procédures administratives au sein des douanes ainsi que leurs infrastructures portuaires. L'amélioration des systèmes d'information sur le crédit a été une priorité, notamment en Iran, en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans les Emirats arabes unis», est-il noté. «27 économies d'Afrique subsaharienne ont mis en œuvre 49 réformes réglementaires pour améliorer leur climat des affaires», indique-t-on. Pour le continent africain, c'est l'île Maurice qui possède l'économie la mieux classée en termes de facilité de faire des affaires pour les entreprises locales. Elle est classée 20e sur l'échelle globale. Plus loin, en Asie centrale, le Kazakhstan n'a pas perdu sont temps en améliorant sa réglementation des affaires pour les entreprises locales cette année. 10 économies affichent dans le même sillage les plus grandes améliorations. On peut citer dans ce cadre le Rwanda, le Cap Vert et la Zambie, ainsi que le Pérou, le Vietnam, le Tadjikistan, la Hongrie, la Grenade et le sultanat de Brunei Darussalam. Singapour est à la tête du classement global basé sur la facilité de faire des affaires, et ce, pour la cinquième fois consécutive. Elle est suivie par Hong Kong, territoire administratif spécial de la République de Chine, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. «Au cours des cinq dernières années, environ 85% des économies du monde ont facilité la pratique des affaires pour les entrepreneurs locaux, en apportant 1511 améliorations aux réglementations des activités commerciales. Près de 30% des réformes adoptées l'année dernière sur la facilitation du commerce transfrontalier à l'échelle mondiale ont été mises en œuvre en Afrique subsaharienne», informe les initiateurs du rapport. C'est quoi le Doing Business ? «Lancé en 2002, le projet Doing Business analyse les petites et moyennes entreprises au niveau national et mesure la réglementation s'appliquant à celles-ci sur tout leur cycle de vie. Doing Business et le modèle type de coût sont les seuls outils standards utilisés dans un large éventail de territoires pour mesurer l'impact des réglementations édictées par les pouvoirs publics sur l'activité des entreprises.