L'éducation thérapeutique et la sensibilisation des malades atteints de diabète ainsi que la formation continue des médecins ont été préconisées, lundi à Alger par des spécialistes et des experts à l'occasion d'un workshop organisé à l'attention de la presse nationale. Le professeur Slimane Khalfa, ancien président de la Société algérienne de diabétologie a insisté dans son exposé, présenté lors de ce workshop initié par le laboratoire Sanofi Aventis Algérie, sur "l'amélioration" de la prise en charge de la formation des médecins généralistes et spécialistes en leur offrant aussi "davantage de moyens thérapeutiques". Il a également mis l'accent sur l'éducation et la sensibilisation de la populations en incitant les gens à "manger sain et à bouger plus", c'est-à-dire pratiquer l'éducation physique et marcher le maximum possible. Selon Pr Khalfa, près de 1,5 million de la population algérienne est atteinte de diabète, cette maladie incurable étant la deuxième cause de la mortalité en Algérie et la 5ème dans le monde, a-t-il dit. La prévalence moyenne du diabète en Algérie chez la population âgée de plus de 30 ans est de 8%, a-t-il ajouté, faisant observer que les complications de cette maladie entraînent la cécité, l'amputation du pied et l'insuffisance rénale. Partant de ce constat, Pr Khalfa a appelé à dispenser une formation continue aux médecins généralistes qui sont les premiers à diagnostiquer le diabète, soulignant en outre la "nécessité" de réduire les complications de cette "maladie silencieuse" qui ne se manifeste pas avec des symptômes apparents. Pour ce qui est de la prise en charge du diabète en Algérie, Pr Khalfa a relevé que le taux de couverture est de 98%, dans la mesure où un sujet atteint de cette maladie consulte son médecin trois fois par an. Evoquant le plan national de prévention et de contrôle du diabète, pr Khalfa s'est félicité de l'existence de 35 Maisons du diabète à travers le territoire national, lesquelles assurent des consultations et l'établissement des bilans en dépit de leur manque de moyens humains et matériels, a—t-il dit. S'agissant de la formation, il a indiqué que quelque 600 spécialistes en diabétologie ont été formés depuis les années 1970, soit une vingtaine de spécialistes par an. A ce propos, les responsables de Sanofi aventis Algérie ont indiqué qu'en 2011-2012, 350 médecins généralistes des secteurs étatique et privé et des régions éloignées ont bénéficié d'une formation pour améliorer leurs connaissances. Des cours intensifs sont également dispensés dans les Maisons du diabète aux infirmiers, mais aussi aux patients. Des programmes de proximité ont été initiés par ce laboratoire, notamment le programme "Daib'all" (sensibilisation) qui a touché 1 700 médecins et 1 600 patients de 11 wilayas. e même laboratoire prévoit en 2013 un programme de formation de formateurs, encadrés par des experts internationaux, et devant toucher un millier de médecins généralistes et spécialistes en plus des infirmiers et des éducateurs, précise-t-on encore. Un autre programme intitulé "DiabEduc" sera lancé à l'endroit des enfants pour les inciter à manger sain et se prémunir du diabète type 1 (il touche les moins de 30 ans) des conséquences de cette maladie. En outre, un call-center a été ouvert par ce laboratoire et fonctionne de dimanche à jeudi de 9h à 19h. Les appels sont pris en charge par des opératrices formées à cet effet et peuvent être appelées au numéro vert 3034, accessible à partir d'un téléphone fixe ou mobile, a-t-on ajouté. Par ailleurs, le laboratoire organise des portes ouvertes sur le diabète, samedi au terrain du golf de Dely Ibrahim (13-18h), à l'occasion de la journée mondiale du diabète. Des activités scientifique, physique, ludique et sportive sont au programme.