Le président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaine, a plaidé mercredi à Tipasa pour un "élargissement plus important" des prérogatives des présidents des Assemblées populaires communales (P-APC). "Il est inadmissible que le pouvoir de décision demeure aux mains de l'administration locale, pendant que les élus font face à la colère de la rue", a indiqué M. Rebaine, lors d'une rencontre de proximité, qui l'a réunie avec des militants de Ahd 54, devant le siège de son parti à Fouka, dans le cadre de la campagne pour les élections locales du 29 novembre prochain. Il a souligné, à ce propos, que les P-APC "ne pourront jamais changer quelque chose, mais se contenteront d'accompagner et de transmettre les préoccupations des citoyens". Aussi, a-t-il appelé les citoyens à "soutenir les élus dans leur bataille contre l'administration". Selon le président de Ahd 54, une majorité des communes accuse un déficit en ressources matérielles, tandis que les élus "n'ont aucun pouvoir de décision". M. Rebaine, s'est également interrogé sur les causes du refus qu'aurait signifié le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales de "fournir le fichier électoral aux partis et à la Commission nationale de surveillance des élections locales". En outre, il a accusé l'Administration d'avoir "contrarié" la bonne entame de la campagne électorale, "en retardant", selon lui, "de 47 jours l'installation de la commission chargée de la surveillance des élections, et ce pour des raisons politiques", qu'il n'a pas explicitées. Le président du parti Ahd 54 a, enfin, appelé ses militants à dénoncer la "corruption et les passe-droits", parallèlement à la "mise en œuvre des lois pénalisant les responsables".