Des partis politiques ont mis l'accent, mercredi au quatrième jour de la campagne électorale pour les prochaines élections locales, sur l'importance de l'implication du citoyen dans la vie politique, en commençant par les assemblées locales. A cet égard, le premier secrétaire du Front des forces socialistes (FFS) Ali Laskri a fait part, lors d'un meeting à Boumerdès, de l'importance de la pratique politique par le citoyen, à travers son adhésion à des partis et sa participation aux assemblées élues, soulignant qu'il s'agit d'"un droit que lui reconnaît la loi pour en faire un acteur du changement et de renforcement de l'Etat". M. Laskri a plaidé, en outre, pour le renforcement des capacités des communes et des wilayas afin de leur permettre de réaliser leurs programmes de développement et de répondre aux aspirations des citoyens. A cet égard, il a estimé nécessaire de "revoir les codes communal et de wilaya, afin de conférer plus de prérogatives aux élus pour leur permettre une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens". Dans le même sillage, lors d'un meeting à Médéa, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a appelé les citoyens à s'impliquer davantage dans la gestion des affaires de la commune, les invitant à prendre part, dorénavant, aux travaux des assemblées plénières des Assemblées populaires communales (APC) pour assurer une "complémentarité" entre élus et citoyens. Evoquant, d'autre part, les récents amendements apportés au code communal et de wilaya, il a estimé que les changements introduits à la faveur de la révision de ces deux codes a permis, non seulement d'élargir les prérogatives des assemblées élues, mais à "codifier" la relation future entre elles et l'administration. Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a appelé à Oued Rhiou (Relizane) à faire du 29 novembre prochain "une révolution électorale". "Le temps est venu pour opérer une révolution électorale, afin d'exercer un droit constitutionnel, élire ses représentants et opérer le changement escompté", a-t-il déclaré en direction de la foule. M. Touati a insisté, en outre, sur la nécessité de "placer l'autorité de l'élu au-dessus de celle du chef de l'administration locale et non l'inverse, car, l'élu tire sa légitimité et son autorité du peuple qui l'a désigné", a-t-il précisé. Dans le même ordre d'idées, le secrétaire général du parti du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a souligné à El-Bayadh, que "la crédibilité de l'élu consiste en l'accompagnement quelles que soient les conditions des administrés, en assurant un dialogue permanent et une communication directe". Pour lui, "la solidarité des élus des assemblées communales et de wilaya est nécessaire", car, a-t-il dit, "elle constitue un pont de communication dans la réalisation des programmes de développement, la défense des droits des citoyens et la prise en charge de leurs préoccupations". De son côté, le président du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaine, est revenu sur les prérogatives des assemblées, en plaidant à Tipasa pour un "élargissement plus important". Il a jugé "inadmissible que le pouvoir de décision demeure aux mains de l'administration locale, pendant que les élus font face à la colère de la rue", et souligné que les élus locaux "ne pourront jamais changer quelque chose, mais se contenteront d'accompagner et de transmettre les préoccupations des citoyens". M. Rebaine a, ainsi, appelé les citoyens à "soutenir les élus dans leur bataille contre l'administration", qu'il accuse, par la même occasion, d'avoir "contrarié" la bonne entame de la campagne électorale, "en retardant", selon lui, "de 47 jours l'installation de la commission chargée de la surveillance des élections, et ce pour des raisons politiques", qu'il n'a pas précisées. Pour sa part, le secrétaire général du Mouvement de l'entente nationale (MEN), Ali Boukhazna a appelé à Alger les électeurs à choisir les "meilleurs" candidats, capables de gérer leur commune. Il a indiqué que si les élus locaux seraient en mesure de convaincre les électeurs, ils pourront surmonter tous les obstacles et faire face aux pressions d'autant plus qu'ils sont protégés par la loi et les voix des électeurs.