Le haut fourneau du complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba (AMA), qui faisait l'objet d'un arrêt programmé pour sa maintenance, n'a pas redémarré comme prévu à cause d'un conflit syndical, a-t-on constaté mardi. Près de 100 travailleurs ont refusé de faire redémarrer cette installation stratégique qui alimente les aciéries à oxygène en fonte liquide, réclamant le départ de l'actuel syndicat d'entreprise, a-t-on appris auprès de la direction générale du complexe. Cette revendication "devrait être discutée dans un cadre légal avec le partenaire de la direction sans recourir à l'arrêt des installations de production", a déploré cette source. Contacté par l'APS, le secrétaire général par intérim du syndicat de l'usine, aujourd'hui suspendu, a déclaré "refuser toute ingérence extérieure dans le renouvellement du syndicat". Pour Mourad Daifallah, les travailleurs du haut fourneau n° 2 sont "l'objet d'une manipulation fomentée par des personnes n'appartenant pas au complexe et qui souhaitent le retour de +leurs gens+ au futur syndicat de cette usine". M. Daifallah avait fait l'objet d'une suspension prononcée par le bureau local de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), en raison d'un conflit disciplinaire avec un employé, rappelle-t-on. Le complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba emploie quelque 6.000 travailleurs pour une capacité théorique de production de deux millions de tonnes d'acier liquide par an.