Le président palestinien Mahmoud Abbas a invité jeudi l'Assemblée générale de l'ONU à signer l"'acte de naissance" d'un Etat palestinien en lui octroyant le statut d'Etat observateur à l'ONU. "L'Assemblée générale est invitée aujourd'hui à produire un acte de naissance de l'Etat de Palestine dans sa réalité", a-t-il lancé aux 193 pays membres avant le vote. Il a affirmé que ce vote constituait la "dernière chance de sauver la solution à deux Etats" (Israël et un Etat palestinien) et a promis de "tenter de ranimer les négociations" de paix avec Israël, au point mort depuis plus de deux ans. Il a rappelé au passage que ce jour marquait le 65ème anniversaire du vote par l'ONU d'une résolution en 1947 sur le partage de la Palestine mandataire entre un Etat juif et un Etat arabe, ce qui "est devenu l'acte de naissance d'Israël". "65 ans plus tard jour pour jour (..) l'Assemblée générale est confrontée à un devoir moral (..), à un devoir historique qu'elle doit remplir sans délai" dans le but de "préserver les chances de paix", a-t-il lancé. "Nous ne sommes pas venus ici pour compliquer le processus de paix (..) mais pour tenter un dernier effort sérieux pour faire la paix", a-t-il promis. "Nous ne cherchons pas à mettre un terme à ce qui reste du processus de négociations, qui a perdu son objectif et sa crédibilité, mais à tenter de ranimer ces négociations et à préparer un terrain solide (..) pour leur réussite", a-t-il ajouté. "Cependant, par-dessus tout, j'affirme que notre peuple ne renoncera pas à ses droits nationaux inaliénables, définis par les résolutions de l'ONU", a-t-il souligné. "Nous n'accepterons rien de moins qu'un Etat de Palestine indépendant avec Al Qods-est comme capitale, sur tout le territoire palestinien occupé en 1967, vivant en paix et en sécurité aux cotés de l'Etat d'Israël". Pour M. Abbas, "la communauté internationale a devant elle la dernière chance de sauver la solution à deux Etats". "Le temps presse, la patience s'épuise et l'espoir s'amenuise", a-t-il averti. Il a également fait plusieurs références dans son discours à "la récente agression israélienne" contre Ghaza, qui a pris fin il y a une semaine, affirmant que l'armée israélienne s'était comportée "de manière barbare et horrible". "Le moment est venu pour le monde de dire clairement : assez d'agression, d'implantations et d'occupation", a-t-il déclaré.