L'observateur permanent de la Palestine auprès de l'ONU, Riyad Mansour, a affirmé mardi sa conviction qu'une grande majorité des Etats membres de l'ONU allait voter en faveur du projet de résolution consacrant le changement de statut de la Palestine en tant qu'Etat observateur non membre à l'ONU. Ce projet de résolution sera soumis au vote de l'Assemblée générale de l'ONU jeudi prochain, a-t-il rappelé lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'ONU à New York. Cet "événement historique", qui devrait entériner la reconnaissance par la communauté internationale d'un Etat palestinien à part entière, "devrait ouvrir la voie à des négociations avec Israël en vue d'aboutir à la fin de l'occupation du territoire palestinien", a-t-il soutenu. Il a également souligné que la solution consistant à avoir au Moyen-Orient deux Etats démocratiques vivant côte à côte et en sécurité serait réaffirmée à cette occasion par le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. M. Mansour s'est félicité de la mobilisation particulière de plusieurs pays européens en faveur du projet de résolution. L'observateur permanent de la Palestine a souligné que la démarche lancée en vue du changement du statut de la Palestine à l'ONU est légitime et doit être respectée, faisant allusion aux menaces dont l'Autorité palestinienne fait l'objet depuis l'annonce de la décision des autorités palestiniennes de saisir l'Assemblée générale du projet de résolution. L'aboutissement positif de cette action "aidera les pays européens et les Etats-Unis à mettre tout en œuvre afin de permettre à Israël et à la Palestine de parvenir à une paix durable, ainsi qu'à la fin de l'occupation", a assuré M. Mansour. Répondant aux questions des journalistes qui lui rappelaient que les Etats-Unis, notamment le Congrès, menaçaient de suspendre toute aide et tout soutien financier aux Palestiniens et à toute organisation qui reconnaîtrait la Palestine comme membre ou ajusterait son statut à un niveau supérieur à celui actuellement en vigueur, M. Mansour a regretté que des menaces économiques et financières soient brandies "quand un acte juste est posé". L'UNESCO, les Palestiniens ou l'ONU ne devraient pas être affectés par ce qui va se produire le 29 novembre, a-t-il dit, surtout quand il s'agit des versements de la quote-part d'un Etat membre au budget de l'ONU. "Si les Palestiniens sont privés de soutien parce qu'ils revendiquent leurs droits, ils sauront faire face à la situation avec le soutien de la communauté internationale", a-t-il fait valoir. Relevant le rôle déterminant de l'ONU dans le processus engagé, M. Mansour a noté que cette organisation demeure une référence en ce qui concerne le règlement des conflits à travers le monde. A cet égard, il a rappelé à la communauté internationale sa responsabilité, à savoir, "montrer le bon exemple en appuyant le projet de résolution soumis par les Palestiniens". "Nous sommes unis dans cette démarche", a indiqué, par ailleurs, l'observateur permanent de la Palestine, en précisant à la presse que toutes les factions palestiniennes soutenaient l'initiative du président Mahmoud Abbas. "Khaled Mechaal, leader politique du Hamas, a appelé le président Abbas pour lui exprimer tout son soutien", a précisé M. Mansour. S'adressant aux autorités israéliennes, M. Mansour a insisté sur le fait que "la Palestine ne ferme pas la porte à d'éventuelles négociations mais souhaite qu'Israël envoie des signaux positifs, et principalement qu'il mette fin à la construction des colonies de peuplement dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967.